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Le défenseur des droits humains et journaliste Tharindu Jayawardhana interrogé par la division d’enquête sur les cybercrimes

Statut: 
Convoqué dans le cadre d'une enquête
À propos de la situation

Le 8 novembre 2022, Tharindu Jayawardhana, journaliste, militant des droits des médias et défenseur des droits humains sri-lankais, a reçu un appel l’invitant à comparaître le 14 novembre 2022 devant le Département des enquêtes criminelles (CID) à Colombo dans le cadre d’une enquête. Le défenseur a été informé que l’enquête est basée sur une plainte déposée par l’inspecteur général de la police (IGP) concernant un message qu’il a publié sur Facebook le 17 octobre 2022.

À propos de Tharindu Jayawardhana

Tharindu JayawardhanaTharindu Jayawardhana est un journaliste d’investigation respecté et un défenseur des droits humains dévoué. Il est président de la Sri Lanka Young Journalist Association [SLYJA] et rédacteur en chef de MediaLK, un site de journalisme d’investigation. Il est également chercheur au Centre for Society and Religion [CSR]. En tant que journaliste et défenseur des droits humains, Tharindu Jayawardhana défend les droits des communautés opprimées et vulnérables contre la violence étatique.

21 Novembre 2022
Le défenseur des droits humains et journaliste Tharindu Jayawardhana interrogé par la division d’enquête sur les cybercrimes

Le 14 novembre 2022, le défenseur des droits humains et journaliste Tharindu Jayawardhana a été interrogé par la division d’enquête sur les cybercrimes (CCID) pendant près de 6 heures, au Département des enquêtes criminelles à Colombo.

Les agents de la CCID ont dit à Tharindu Jayawardhana qu’il avait été convoqué pour faire une déposition dans le cadre d’une plainte déposée par l’Inspecteur général de la police le 27 octobre 2022 concernant un message posté sur Facebook. Le message comprend des images de policiers en train d’employer une force disproportionnée et en train de s’en prendre à des manifestants pacifiques lors d’une manifestation à Colombo le 9 octobre 2022.

L’officier a demandé au défenseur des détails personnels et professionnels. L’agent l’a interrogé au sujet de la Sri Lanka Young Journalists Association (SLYJA), de sa structure et des critères de sélection pour devenir membre. Il a également demandé à Tharindu Jayawardhana de parler du compte Facebook officiel de la SLYJA et de fournir des détails sur les administrateurs, y compris les informations sur combien d’entre eux ont accès au compte. Tharindu Jayawardhana a refusé de donner les noms des administrateurs, mais a dit combien peuvent y accéder pour l’éditer et poster du contenu. En outre, l’agent lui a aussi posé des questions sur le site d’information medialk.com et a souhaité connaître les détails de son enregistrement.  

 L’agent a demandé si Tharindu Jayawardhana avait une vengeance personnelle envers la police en général ou tout autre motif. Tharindu Jayawardhana a répondu en disant qu’il était de son devoir journalistique de souligner le comportement incontrôlé des policiers envers les manifestants pacifiques et qu’il n’y avait pas d’autres motifs derrière sa publication et aucune vengeance personnelle envers les policiers mentionnés dans sa publication. Il a également dit à l’agent qu’il avait lui-même déposé plusieurs plaintes au nom des policiers lorsque ceux-ci faisaient face à des injustices, et cette publication a été mise en ligne pour solliciter l’aide du public afin d’identifier huit policiers qui se sont comportés de manière illégale le 9 octobre 2022.

Le défenseur a également souligné les déclarations de la Commission des droits de l’Homme du Sri Lanka (HRCSL), qui a déclaré que l’ordonnance de police ne devrait pas être utilisée pour violer les droits fondamentaux de la Constitution. Le défenseur n’a pas été informé de la suite de la procédure et de l’enquête dont il fait l’objet.

11 Novembre 2022
Le défenseur des droits humains et journaliste Tharindu Jayawardhana convoqué dans le cadre d’une enquête

Le 8 novembre 2022, Tharindu Jayawardhana, journaliste, militant des droits des médias et défenseur des droits humains sri-lankais, a reçu un appel l’invitant à comparaître le 14 novembre 2022 devant le Département des enquêtes criminelles (CID) à Colombo dans le cadre d’une enquête. Le défenseur a été informé que l’enquête est basée sur une plainte déposée par l’inspecteur général de la police (IGP) concernant un message qu’il a publié sur Facebook le 17 octobre 2022.

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Tharindu Jayawardhana est un journaliste d’investigation respecté et un défenseur des droits humains dévoué. Il est président de la Sri Lanka Young Journalist Association (SLYJA) et rédacteur en chef de MediaLK, un site de journalisme d’investigation. Il est également chercheur au Centre for Society and Religion (CSR). En tant que journaliste et défenseur des droits humains, Tharindu Jayawardhana défend les droits des communautés opprimées et vulnérables contre la violence étatique.

Le 8 novembre 2022, Tharindu Jayawardhana a reçu une convocation par téléphone d’un agent de police lui demandant de se présenter au Département des enquêtes criminelles (CID), le 9 novembre 2022. Tharindu Jayawardhana a indiqué qu’il ne pouvait pas être présent ce jour-là et a accepté de comparaître à 9 h 30 le 14 novembre 2022. Le défenseur a été informé que l’enquête est basée sur une plainte déposée par l’IGP concernant un message qu’il a publié sur Facebook le 17 octobre 2022. Le message comprenait des images de policiers utilisant une force disproportionnée contre des manifestants pacifiques à Colombo le 9 octobre 2022 et sollicitait l’aide du public pour identifier et dénoncer les agents impliqués. Une convocation similaire a été envoyée au journaliste et défenseur des droits humains Tharindu Uduwaragedara, liée au même message publié sur Facebook.

Tharindu Jayawardhana a déjà été ciblé plusieurs fois dans le passé à cause de son travail et de ses reportages sur les droits humains. En juin 2021, il a reçu une menace de mort sur Facebook de la part de l’inspecteur général adjoint de la police Deshabandu Tennakoon. Plus d’un an plus tard, le 9 août 2022, le défenseur a été convoqué au siège du CID à Colombo pour faire une déposition concernant les menaces de mort proférées contre lui par Deshabandu Thennakoon.

Tharindu Jayawardhana dénonce la torture policière et les chambres de torture, comme dans l’affaire de Kotadeniyawa en octobre 2015, utilisées par la police de Kotadeniyawa contre des citoyens. Depuis le début des manifestations en 2022 liées à la crise économique, Tharindu Jayawardhana a couvert les manifestations pacifiques, l’usage disproportionné de la force par la police et les représailles contre les manifestants. Il utilise ses comptes sur les réseaux sociaux pour contester la désinformation à propos des manifestants et dénoncer la violence de l’État. Il est l’un des principaux militants contre la détention continue des leaders étudiants Wasantha Mudalige et Siridhamma Thero, emprisonnés en vertu de la loi draconienne sur la prévention du terrorisme pour leur rôle dans les manifestations. En septembre 2022, Tharindhu Jayawardhana a utilisé la loi sur le droit à l’information (RTI) pour obtenir des renseignements concernant l’utilisation présumée de gaz lacrymogène périmé par la police sri-lankaise contre les manifestants. Malgré les interventions de la commission RTI, la police a refusé de fournir des renseignements sous prétexte de sécurité et intégrité nationales.

Front Line Defenders condamne les tentatives de menace et d’intimidation contre Tharindu Jayawardhana par la police sri-lankaise et les services de renseignements de l’État en représailles contre son travail journalistique légitime et pacifique en faveur des droits humains. Tous les citoyens, en particulier les journalistes et les défenseur⸱ses des droits humains, doivent être protégés contre les représailles lorsqu’ils organisent des manifestations pacifiques et expriment leur désaccord légitime contre les politiques du gouvernement. Front Line Defenders exhorte les autorités sri-lankaises à cesser toutes représailles contre les journalistes et les défenseur⸱ses des droits humains qui dénoncent les injustices. Elle les exhorte également à créer un environnement qui protège les défenseur⸱ses des droits humains.