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Harcèlement et persécution du journaliste et défenseur des droits humains Coque Mukuta

Statut: 
Accusée
À propos de la situation

Le 17 juin 2021, le défenseur des droits humains et journaliste Coque Mukuta a été interrogé par le Département national d'enquête et de procédure pénale (DNIAP) du Bureau du procureur général d'Angola, et a été accusé d'avoir abusé de la « liberté de la presse » en vertu du chapitre IV, article 74, de la loi sur la presse angolaise.

À propos du DDH

CoqCoque Mukutaue Mukuta est journaliste correspondant pour Voz da América à Luanda. Le défenseur des droits humains travaillait auparavant pour Radio Despertar et couvrait les manifestations antigouvernementales qui se déroulaient en Angola. Il est le co-auteur du livre Os Meandros das Manifestações em Angola – I Volume (Les méandres des manifestations en Angola – Volume I), qui portait sur les manifestations antigouvernementales organisées en Angola en 2011 et début 2012 et sur la manière dont les forces de sécurité ont violemment perturbé les manifestations et harcelé ceux qui y participaient. Il fait l'objet d'actes d'intimidations, notamment d'effractions à son domicile et il reçoit des lettres de menaces.

23 Juin 2021
Harcèlement et persécution du journaliste et défenseur des droits humains Coque Mukuta

Le 17 juin 2021, le défenseur des droits humains et journaliste Coque Mukuta a été interrogé par le Département national d'enquête et de procédure pénale (DNIAP) du Bureau du procureur général d'Angola, et a été accusé d'avoir abusé de la « liberté de la presse » en vertu du chapitre IV, article 74, de la loi sur la presse angolaise.

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Coque Mukuta est journaliste correspondant pour Voz da América à Luanda. Le défenseur des droits humains travaillait auparavant pour Radio Despertar et couvrait les manifestations antigouvernementales qui se déroulaient en Angola. Il est le co-auteur du livre Os Meandros das Manifestações em Angola – I Volume (Les méandres des manifestations en Angola – Volume I), qui portait sur les manifestations antigouvernementales organisées en Angola en 2011 et début 2012 et sur la manière dont les forces de sécurité ont violemment perturbé les manifestations et harcelé ceux qui y participaient. Il fait l'objet d'actes d'intimidations, notamment d'effractions à son domicile et il reçoit des lettres de menaces.

Le 17 juin 2021, Coque Mukuta a été interrogé par le département national d'investigation et de procédure pénale (DNIAP) du parquet général d'Angola. Le défenseur des droits humains est accusé d'avoir abusé de la liberté de la presse, en vertu de l'article 74 de la loi sur la presse angolaise, à cause d'un article qu'il a écrit en août 2020 dans lequel il critique le gouvernement angolais pour avoir fermé les yeux sur la corruption. Le parquet général a interdit au défenseur de quitter le pays et a ordonné qu'il obtienne la permission du gouvernement s'il doit quitter sa résidence plus de cinq jours.

L'interrogatoire a eu lieu deux jours après que Coque Mukuta a manifesté pacifiquement devant le parquet général de Luanda, le 15 juin 2021, pour contester la persécution politique des professionnels des médias. Il était en compagnie de trois autres journalistes et défenseurs des droits humains, Jorge Neto de Jornal Manchete, Lucas Pedro de Club-k et Escrivão José de Hora H. Coque Mukuta a rapporté que lui et d'autres défenseurs des droits humains ont déjà reçu des menaces et subi des représailles en raison de leur travail légitime en faveur de la liberté d'expression et des droits humains.

Ce n'est pas un incident isolé. À présent, sept journalistes et défenseur-ses des droits humains sont sous le coup d'une enquête du parquet général pour des délits relatifs à la calomnie et à la diffamation. Des journalistes et des défenseur-ses des droits humains rapportent qu'à l'approche des élections d'août 2022, la persécution des défenseur-ses des droits humains qui défendent la liberté d'expression s'est intensifiée afin d'intimider ceux qui critiquent les mesures répressives prises par les autorités et créent un climat de peur au sein de la population.

Le gouvernement de la République d'Angola manque régulièrement à ses obligations de faire respecter le droit à la liberté d'expression, car les défenseur-ses des droits humains sont systématiquement pris pour cible par les autorités, à cause de leur travail légitime dont l'objectif est de dénoncer les violations des droits humains dans le pays. Front Line Defenders est très préoccupée par les poursuites judiciaires et les mesures préventives prises contre Coque Mukuta et pense qu'il est pris pour cible uniquement à cause de son travail en faveur des droits humains.