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La voiture d'Alfamir Castillo Bermúdez visée par une fusillade

Statut: 
Fusillade
À propos de la situation

Le 11 janvier 2019, le véhicule dans lequel Alfamir Castillo Bermúdez se déplaçait a été la cible de tirs par deux inconnus qui circulaient à moto, alors qu'elle se rendait à Pradera, Valle del Cauca. Il s'agit des derniers incidents et menaces à l'encontre de la défenseuse, qui se sont accentué depuis fin 2018.

À propos d'Alfamir Castillo Bermúdez

Alfamir CastilloAlfamir Castillo Bermúdez est défenseuse des droits humains et leader social depuis 2008. Elle a commencé son travail en faveur des droits humains après l'exécution extrajudiciaire de son fils, Darbey Mosquera Castillo, par les forces armées de Colombie, dans le cadre du conflit armé. Depuis, elle se consacre à la lutte en faveur de la vérité et de la justice en Colombie, contre les exécutions extrajudiciaires perpétrées pendant le conflit.

15 Janvier 2019
La voiture d'Alfamir Castillo Bermúdez ciblée par une fusillade

Le 11 janvier 2019, le véhicule dans lequel Alfamir Castillo Bermúdez se déplaçait a été la cible de tirs par deux inconnus qui circulaient à moto, alors qu'elle se rendait à Pradera, Valle del Cauca. Il s'agit des derniers incidents et menaces à l'encontre de la défenseuse, qui se sont accentué depuis fin 2018.

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Alfamir Castillo Bermúdez est défenseuse des droits humains et leader social depuis 2008. Elle a commencé son travail en faveur des droits humains après l'exécution extrajudiciaire de son fils, Darbey Mosquera Castillo, par les forces armées de Colombie, dans le cadre du conflit armé. Depuis, elle se consacre à la lutte en faveur de la vérité et de la justice en Colombie, contre les exécutions extrajudiciaires perpétrées pendant le conflit.

Depuis dix ans, Alfamir Castillo Bermúdez a dénoncé plusieurs crimes impliquant les forces armées colombiennes. Son travail a conduit à l'ouverture de dix enquêtes, dont six ont abouti à des poursuites contre les membres de forces armées. En raison des représailles dont elle fait l'objet, la Commission interaméricaine des droits humains lui a accordé des mesure de protection en octobre 2012. Les mesures sont appliquées par l'Unité nationale de protection colombienne.

Le 11 janvier 2019 vers 20h, le véhicule dans lequel Alfamir Castillo Bermúdez se déplaçait a été la cible de tirs par deux inconnus qui circulaient à moto, alors qu'elle se rendait à Pradera, Valle del Cauca. La voiture était conduite par un membre de l'équipe de l'unité nationale de protection. Deux balles ont atteint la vitre arrière mais personne n'a été blessé. Après l'attaque, le chauffeur s'est rendu au poste de police de Candelaria pour signaler la fusillade. L'attaque a été perpétrée après une série de menaces contre la défenseuse ; le jour de l'incident elle avait notamment reçu un sms qui disait "...ne pense pas que nous plaisantons... même ton équipe de protection ne pourra pas te sauver [à cause]... de tout ce que nous avons traversé..."

Alfamir Castillo Bermúdez est la cible de menaces de mort, d'intimidation et d'attaques depuis 2012, toujours dans le contexte des audiences pénales contre des membres de l'armée impliqués dans les affaires d'exécutions extrajudiciaires sur lesquelles elle travaille.

Ces incidents ont augmenté depuis fin 2018 : en octobre et en novembre, elle a reçu de nombreux sms et e-mails menaçants, dont des menaces de mort, et en décembre, il y a eu une tentative d'intrusion à son domicile.

Dans les jours précédents l'attaque, Alfamir Castillo Bermúdez a reçu plusieurs sms qui menaçaient sa vie et qui étaient liés à l'audience devant la Jurisdicción Especial de Paz (Tribunal spécial pour la paix) du général à la retraite Mario Montoya Uribe.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'augmentation de la violence contre les défenseur-ses des droits humains en Colombie, qui en 2018 était le pays où le plus grand nombre de défenseur-ses des droits humains ont été assassinés. Front Line Defenders est également préoccupée par l'absence de reconnaissance de la nature systématique de ces crimes, souvent perpétrés avec le concours ou l'accord d'agents de l'État, ce qui renforce le haut niveau d'impunité dans le pays face aux exactions contre les défenseur-ses des droits humains.