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Fausses accusations contre le défenseur des droits humains Mozammel Hoque Chowdhury

Statut: 
Arrêté et accusé
À propos de la situation

Le 3 juillet 2019, de nouvelles preuves selon lesquelles le procès contre le défenseur des droits humains Mozammel Hoque Chowdhury est fabriqué de toutes pièces, ont été apportées. Les dépositions de trois témoins enregistrées par la police à différentes dates étaient identiques jusque dans la ponctuation, et l'identité des témoins est également suspecte.

Le 6 septembre 2018, Mozammel Hoque Chowdhury a été arrêté chez lui par la police, sur la base de fausses accusations d'extorsion. Le défenseur est actuellement détenu et le tribunal de Dhaka a accordé un jour de détention préventive le temps d'un interrogatoire.

À propos de Mozammel Hoque Chowdhury

Mozammel Hoque ChowdhuryMozammel Hoque Chowdhury est défenseur des droits humains et secrétaire général de Bangladesh Jatri Kalyan Samity, une plateforme qui œuvre pour le respect des droits des passagers en documentant les accidents de la route et qui dénonce les irrégularités et la mauvaise gestion du secteur du transport au Bangladesh.

10 Juillet 2019
Nouvelles preuves indiquant que l'affaire intentée contre Mozammel Hoque Chowdhury est fabriquée de toutes pièces

Le 3 juillet 2019, de nouvelles preuves selon lesquelles le procès contre le défenseur des droits humains Mozammel Hoque Chowdhury est fabriqué de toutes pièces, ont été apportées. Les dépositions de trois témoins enregistrées par la police à différentes dates étaient identiques jusque dans la ponctuation, et l'identité des témoins est également suspecte.

Mozammel Hoque Chowdhury est défenseur des droits humains et secrétaire général de Bangladesh Jatri Kalyan Samity, une plateforme qui œuvre pour le respect des droits des passagers en documentant les accidents de la route et qui dénonce les irrégularités et la mauvaise gestion du secteur du transport au Bangladesh.

Le 3 juillet 2019, The Daily Star, le plus grand journal en langue anglaise au Bangladesh, a annoncé que les trois dépositions des témoins enregistrées lors de l'enquête sur les accusations d'extorsion contre Mozammel Hoque Chowdhury étaient identiques, bien que les déclarations aient été enregistrées séparément par des agents du commissariat de Mirpur. Les trois dépositions contiennent 78 mots et étaient totalement identiques jusqu'à la ponctuation. 

Les trois témoins, Jahangir Hossain, Bappi Hossain et Al Mamun, n'ont pas été retrouvés aux adresses mentionnées dans le procès verbal. Jahangir Hossain et Al Mamun partageraient la même adresse mais le concierge du bâtiment a indiqué qu'aucun individu nommé Jahangir Hossain ne vivait à cette adresse depuis cinq ans, tandis que la seule personne nommée Mamun vivant là est 20 ans plus jeune qu'Al Mamun. De même, le concierge de l'immeuble qui serait l'adresse de Bappi Hossain a confirmé que ce dernier ne vivait pas ici.

Les dépositions des témoins sont liées à de fausses accusations d'extorsion portées contre le défenseur Mozammel Hoque Chowdhury le 4 septembre 2018. Selon la plainte déposée par Mohammed Dulal, le défenseur lui aurait extorqué 10 000 TK (environ 100 €) devant le Sony Cinema Hall de Mirpur le 3 septembre 2018. Cependant, il s'avère désormais que Mohammed Dulal, qui ne sait ni lire ni écrire, n'était pas au courant de la plainte déposée en son nom. Il s'était contenté d'obtempérer lorsque les responsables des transports lui avaient demandé de signer un papier sans lui en expliquer le contenu.

Jahangir Hossain, le principal témoin de l'affaire, a également révélé qu'il n'avait été mis au courant de son rôle de témoin qu'après qu'un responsable du secteur des transports l'a contacté et lui a dit qu'il avait été inscrit sur la liste des témoins. En outre, Jahangir Hossain a déclaré qu'il ne connait pas Mozammel Hoque Chowdhury ni ce qu'il a fait.

Front Line Defenders fait part de ses profondes préoccupations quant aux accusations fabriquées de toutes pièces contre Mozammel Hoque Chowdhury et quant aux déclarations des témoins enregistrées lors de l'enquête, et considère qu'il s'agit d'une tentative visant à faire taire le défenseur des droits humains et à l'empêcher de poursuivre ses activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités du Bangladesh à abandonner immédiatement et sans condition toutes les charges portées contre Mozammel Hoque Chowdhury et à mener immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les anomalies constatées dans cette affaire.

19 Septembre 2018
Mozammel Hoque Chowdhury libéré de prison

Le 13 septembre 2018, Mozammel Hoque Chowdhury a été libéré de prison quelques heures après qu'un magistrat de Dhaka a rejeté la demande de la police pour prolonger la détention du défenseur en vertu de la loi sur les substances explosives. Il a été libéré de la prison centrale de Dhaka, à Keranigani vers 20h30.

Dans l'ordre de libération, le magistrat a déclaré qu'il n'y avait aucune raison concrète pour justifier l'arrestation de Mozzamel Hoque Chowdhury, car la police avait ouvert l'affaire plus de sept mois après la date de l'incident présumé.

Le 6 septembre 2018, Mozammel Hoque Chowdhury a été arrêté chez lui par la police, sur la base de fausses accusations d'extorsion. La libération sous caution a été ordonnée le 11 septembre mais il n'avait pas été libéré. Front Line Defenders salue la libération de Mozzamel Hoque Chowdhury.

7 Septembre 2018
Fausses accusations contre le défenseur des droits humains Mozammel Hoque Chowdhury

Le 6 septembre 2018, Mozammel Hoque Chowdhury a été arrêté chez lui par la police, sur la base de fausses accusations d'extorsion. Le défenseur est actuellement détenu et le tribunal de Dhaka a accordé un jour de détention préventive le temps d'un interrogatoire.

Mozammel Hoque Chowdhury est défenseur des droits humains et secrétaire général de Bangladesh Jatri Kalyan Samity, une plateforme qui œuvre pour le respect des droits des passagers en documentant les accidents de la route et qui dénonce les irrégularités et la mauvaise gestion du secteur du transport au Bangladesh.

Le 6 septembre 2018 vers 03 du matin, la police a arrêté Mozammel Hoque Chowdhury chez lui à Sanarpar, Narayanganj, sur la base de fausses accusations d'extorsion. Les charges sont liées à une plainte déposée le 4 septembre par Mohammed Dulal, qui affirme être secrétaire du Mirpur Road Workers’ Committee (comité des travailleurs des routes de Mirpur). Mohammed Dulal affirme que le défenseur a tenté de lui extorquer 200 000Tk (environ 2000€), en le menaçant de publier de faux rapports contre le plaignant et son organisation.

La plainte contre le défenseur prétend que le plaignant a remis 10 000 tk (environ 100€) sur la somme demandée, devant le Sony Cinema Hall à Mirpur le 3 septembre 2018. L'officier en fonction au poste de police de Mirpur a déclaré que la police avait mené une enquête préliminaire et pris les dépositions de trois témoins qui affirment que l'incident a bien eu lieu. Cependant, il y a un problème concernant l'identité du plaignant car les tentatives pour joindre ce dernier par le biais du numéro de téléphone inscrit dans la plainte sont infructueuses et, en se rendant à l'adresse indiquée, des journalistes ont appris qu'aucun individu nommé Mohammed Dulal n'y vit. Les employés du secteur du transport ont également indiqué ne connaitre personne du nom de Mohammed Dulal ni l'organisation qu'il affirme représenter.

Le jour où Mozammel Hoque Chowdhury a été arrêté, un tribunal de Dhaka a placé le défenseur en détention préventive pour un jour, rejetant sa demande de libération sous caution. Les enquêteurs avaient demandé à la cour sept jours de détention préventive. Si le défenseur n'est pas libéré sous caution, il restera en prison.

La famille de Mozammel Hoque Chowdhury et les membres de son organisation pensent que les accusations contre le défenseur sont fabriquées de toutes pièces dans le but de faire taire ses critiques. Le défenseur a été arrêté seulement quelques jours avant la présentation du projet de loi 2018 sur les routes et le transport devant le parlement. Les personnes qui critiquent la loi disent qu'au lieu de servir l'intérêt public, elle favorise les propriétaires de transports et le gouvernement.

Front Line Defenders est préoccupée par les fausses accusations et l'acharnement judiciaire contre Mozammel Hoque Chowdhury car il semble que cela soit lié à son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains.