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Disparition du défenseur Abdul Wahid Baloch

Statut: 
De retour chez lui après avoir disparu
À propos de la situation

Le 5 décembre 2016, le défenseur des droits humains Abdul Wahid Baloch est rentré chez lui, quatre mois après sa disparition le 26 juillet 2016.

À propos d'Abdul Wahid Baloch

Abdul Walid BalochAbdul Wahid Baloch est un défenseur des droits humains qui revendique la justice pour la communauté baloutche, par le biais de campagnes, de manifestations et de condamnation publique de plusieurs affaires médiatiques. La communauté Baloutche subit diverses formes d'oppression au Pakistan et les défenseur-ses des droits humains qui réclament que justice soit rendue pour les violations perpétrées sont considérés comme des personnes qui agissent contre l'État. Cette disparition est le dernier cas de disparitions forcées, de tortures et d'exécutions extrajudiciaires de membres de la communauté Baloutche dans les provinces de Sindh et du Baloutchistan. Pour le moment, il y a eu plus de 400 enlèvements et disparitions forcées de civils Baloutches perpétrés par les forces de sécurité. 

11 Décembre 2016
Le DDH disparu Abdul Wahid Baloch de retour chez lui

Dans la matinée du 5 décembre, Abdul Wahid Baloch est rentré chez lui à Lyari, à Karachi, quatre mois après sa disparition le 26 juillet 2016 près du péage d'une autoroute à Karachi. Abdul Wahid Baloch a remercié les groupes de défense des droits humains, les médias et les personnes qui ont milité pour sa libération, mais il a refusé de commenter tout ce qui touche à sa disparition.

Le 26 juillet 2016, des individus en civil et armés ont embarqué Abdul Wahid Baloch au péage d'une autoroute dans la banlieue de Karachi, alors qu'il venait de Digre avec un ami. Deux des personnes l'ont forcé à stopper son véhicule et lui ont demandé de présenter sa carte d'identité nationale. Ils ont comparé sa carte avec une photo d'Abdul Wahid Baloch qui se trouvait sur leur smartphone. Abdul Wahid Baloch a alors été placé dans un véhicule bleu. L'ami d'Abdul Wahid Baloch a ensuite informé la famille du défenseur de sa disparition. Le 28 juillet 2016, des membres de sa famille se sont rendus au poste de police de Gadap pour signaler l'incident, toutefois, la police a refusé de remplir le rapport de première information pour enregistrer l'enlèvement.

Sa disparition était l'un des cas de disparitions forcées, de tortures et d'exécutions extrajudiciaires de membres de la communauté Baloutche dans les provinces de Sindh et du Baloutchistan. Pour le moment, il y a eu plus de 400 enlèvements et disparitions forcées de civils Baloutches perpétrés par les forces de sécurité.    

Front Line Defenders salue le retour du défenseur des droits humains Abdul Wahid Baloch, et pense que sa disparition était liée à son travail pacifique et légitime pour que justice soit rendue dans les affaires de crimes perpétrés par l'État contre la communauté Baloutche au Pakistan.

 

4 Août 2016
Disparition du défenseur des droits humains Abdul Wahid Baloch

Le 4 août 2016, la Commission des droits humains du Pakistan (HRCP) a formé une mission d'enquête pour enquêter sur la disparition du défenseur des droits humains M. Abdul Wahid Baloch le 26 juillet 2016 près d'un péage d'autoroute à Karachi.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Abdul Wahid Baloch est un défenseur des droits humains qui revendique la justice pour la communauté baloutche, par le biais de campagnes, de manifestations et de condamnation publique de plusieurs affaires médiatiques. La communauté Baloutche subit diverses formes d'oppression au Pakistan et les défenseur-ses des droits humains qui réclament que justice soit rendue pour les violations perpétrées sont considérés comme des personnes qui agissent contre l'État. Cette disparition est le dernier cas de disparitions forcées, de tortures et d'exécutions extrajudiciaires de membres de la communauté Baloutche dans les provinces de Sindh et du Baloutchistan. Pour le moment, il y a eu plus de 400 enlèvements et disparitions forcées de civils Baloutches perpétrés par les forces de sécurité. 

Le 4 août 2016, la HRCP a formé une mission d'enquête pour enquêter sur la disparition d'Abdul Wahid Baloch le 26 juillet 2016. La HRCP est une organisation indépendante qui surveille les violations des droits humains et cherchent à obtenir réparation par le biais de campagnes publiques, de lobbying et d'assistance lors des procès. La HRCP organise également des conférences, des ateliers et des missions d'enquête sur les exactions perpétrées dans le pays.

Le 26 juillet 2016, des individus en civil et armés ont embarqué Abdul Wahid Baloch au péage d'une autoroute dans la banlieue de Karachi, alors qu'il venait de Digre avec un ami. Deux individus ont forcé le défenseur à arrêter son véhicule et ils lui ont demandé de montrer sa carte d'identité nationale; ils ont comparé la carte avec une photo d'Abdul Wahid Baloch sur leur smartphone. Abdul Wahid Baloch a alors été placé dans un véhicule bleu. L'ami d'Abdul Wahid Baloch a ensuite informé la famille du défenseur de sa disparition.  

Le 28 juillet 2016, des membres de sa famille se sont rendus au poste de police de Gadap pour signaler l'incident, toutefois, la police a refusé de remplir le rapport de première information pour enregistrer l'enlèvement, et elle n'a toujours pas ouvert d'enquête.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la disparition du défenseur des droits humains Abdul Wahid Baloch, qui semble uniquement motivée par son travail pacifique et légitime pour que justice soit rendue dans les affaires de crimes perpétrés par l'État contre la communauté Baloutche au Pakistan.

Front Line Defenders exhorte les autorités pakistanaises à:

1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur la disparition du défenseur des droits humains Abdul Wahid Baloch, dans le but d'assurer sa protection et sa libération, de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Pakistan, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.