Back to top

Disparition du défenseur Arnulfo Cerón Soriano dans l'État de Guerrero

Statut: 
Tué
À propos de la situation

Le 20 novembre 2019, le corps du défenseur des droits humains Arnulfo Cerón Soriano a été retrouvé enterré sous plusieurs tonnes de terre dans la colonie "El Aguaje" à Tlapa, dans l'État de Guerrero.

Le défenseur des droits humains Arnulfo Cerón Soriano est porté disparu depuis le 11 octobre 2019, alors qu'il était en chemin pour donner une conférence à Tlapa de Comomfort, dans l'État de Guerrero.

À propos d'Arnulfo Cerón Soriano

Arnulfo Cerón Soriano était avocat et défenseur des droits humains ; il appartenait au peuple Naua de la région de La Montaña, dans l'État de Guerrero. En outre, en tant que membre du Frente Popular de la Montaña - FPM, il se consacrait à l'organisation des colonies et des communautés de la région pour défrendre les droits humains. Il collaborait avec El Centro de Derechos Humanos de la Montaña Tlachinollan pour défendre les droits des peuples autochtones. En 2014, il s'est activement impliqué dans la lutte des parents des "43 d'Ayotzinapa", disparus à Iguala en septembre 2014. Récemment, dans le cadre du FPM, il a accompagné un groupe de vendeurs de rue expulsés du centre-ville de Tlapa dans le cadre d'une politique de "relogement" promue par le conseil municipal de la ville d'Ayotzinapa.

23 Novembre 2019
Le corps d'Arnulfo Cerón Soriano retrouvé dans une fosse

Le 20 novembre 2019, le corps du défenseur des droits humains Arnulfo Cerón Soriano a été retrouvé enterré sous plusieurs tonnes de terre dans la colonie "El Aguaje" à Tlapa, dans l'État de Guerrero.

Arnulfo Cerón Soriano était un avocat et un défenseur des droits humains appartenant au peuple Naua de la région de La Montaña, dans l'État de Guerrero. En tant que membre du Frente Popular de la Montaña (FPM), il se consacrait à l'organisation des colonies et des communautés de la région pour défendre les droits humains. Il collaborait avec El Centro de Derechos Humanos de la Montaña Tlachinollan pour défendre les droits des peuples autochtones. En 2014, il s'est activement impliqué dans la lutte des parents des 43 étudiants disparus à Iguala, dans l'État de Guerrero.

La recherche d'Arnulfo Cerón Soriano n'a eu lieu que sous la pression des organisations de défense des droits humains et de la population locale et n'a pas été entreprise immédiatement, comme le prévoit la loi sur les disparitions forcées au Mexique. Jusqu'à présent, quatre personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette disparition.

Le 11 octobre 2019 vers 20 heures, Arnulfo Cerón Soriano a quitté son domicile pour prendre la parole lors d'une conférence à Tlapa de Comonfort, dans l'État de Guerrero, où il n'est jamais arrivé. Le lendemain, vers midi, son véhicule a été retrouvé abandonné dans le quartier résidentiel de Magisterio, les clés toujours sur le contact. Dans les jours qui ont suivi sa disparition, la famille du défenseur des droits humains et ses collègues ont reçu des appels menaçants.

La disparition et le meurtre d'Arnulfo Cerón Soriano s'inscrivent dans un contexte de violence incessante à l'encontre des défenseur-ses des droits humains dans l'État de Guerrero. Front Line Defenders est profondément préoccupée par le fait que ces crimes font rarement l'objet de poursuites, l'Etat de Guerrero ayant l'un des taux d'impunité les plus élevés du pays.

Front Line Defenders condamne fermement la disparition et le meurtre d'Arnulfo Cerón Soriano et appelle les autorités fédérales et de l'État à clarifier les circonstances de ce crime et à poursuivre les responsables. Elle appelle également les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de la famille et des collègues d'Arnulfo Cerón et à veiller à ce que les défenseur-ses des droits humains puissent mener à bien leur travail dans un environnement sûr.

29 Octobre 2019
Disparition du défenseur Arnulfo Cerón Soriano dans l'État de Guerrero

Le défenseur des droits humains Arnulfo Cerón Soriano est porté disparu depuis le 11 octobre 2019, alors qu'il était en chemin pour donner une conférence à Tlapa de Comomfort, dans l'État de Guerrero.

Télécharger l'appel urgent

Arnulfo Cerón Soriano est avocat et défenseur des droits humains ; il appartient au peuple Naua de la région de La Montaña, dans l'État de Guerrero. En outre, en tant que membre du Frente Popular de la Montaña - FPM (Front populaire de la montagne), il se consacre à l'organisation des colonies et des communautés de la région pour défrendre les droits humains. Il collabore avec El Centro de Derechos Humanos de la Montaña Tlachinollan pour défendre les droits des peuples autochtones. En 2014, il s'est activement impliqué dans la lutte des parents des "43 d'Ayotzinapa", disparus à Iguala en septembre 2014. Récemment, dans le cadre du FPM, il a accompagné un groupe de vendeurs de rue expulsés du centre-ville de Tlapa dans le cadre d'une politique de "relogement" promue par le conseil municipal de la ville d'Ayotzinapa.

Le vendredi 11 octobre 2019 vers 20 heures, Arnulfo Cerón Soriano a quitté son domicile pour donner une conférence à Tlapa de Comonfort, dans l'État de Guerrero, où il n'est jamais arrivé. Le lendemain, vers midi, son véhicule a été retrouvé abandonné dans le quartier résidentiel de Magisterio, les clés toujours sur le contact. On ignore où il se trouve.

Depuis le jour de sa disparition, sa famille et ses collègues reçoivent des appels téléphoniques les menaçant. Ces menaces citaient les noms de ses filles. Par ailleurs, sa famille est constamment surveillée. Un rapport sur sa disparition a été présenté au bureau du procureur spécialisé dans la recherche des personnes disparues dans la ville de Chilpancingo et une personne a été arrêtée dans le cadre de sa disparition. On espère toutefois que davantage de ressources seront allouées pour retrouver Arnulfo Cerón en vie.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la disparition d'Arnulfo Cerón Soriano, qui pourrait être liée à son travail en faveur des droits humains. Front Line Defenders s'inquiète également des menaces qui pèsent sur sa famille, du climat d'impunité et de l'absence de conditions de sécurité adéquates pour les défenseurs des droits humains dans l'État de Guerrero et au Mexique en général.