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Arrestation de la défenseuse des droits humains Tanya Hatsura-Yavorska

Statut: 
Libérée
À propos de la situation

Le 8 avril 2021, la détention de la défenseuse des droits humains Tanya Hatsura-Yavorska a été prolongée de 10 jours mais on ignore toujours quelles sont les charges retenues contre elle. Le 5 avril 2021, la défenseuse des droits humains a été arrêtée après les perquisitions de son bureau et de son domicile, menées par des agents des forces de l'ordre ; elle est suspectée d'« avoir incité ou formé des personnes à participer à des actions de groupe qui violent gravement l'ordre public, ainsi que d'avoir financé ou soutenu matériellement ces activités » en vertu de la partie 3 de l'article 293 du Code pénal.

À propos de Tanya Hatsura-Yavorska

Tanya Hatsura-Yavorska est défenseuse des droits humains et directrice de l'association publique "Zvyano". L'organisation aide les personnes en difficulté par le biais de levées de fonds et de campagnes publiques ; elle participe à la sensibilisation aux droits humains et au plaidoyer. Tania Hatsura-Yavorska organise un festival annuel du film documentaire, Watch Doc Belarus, qui vise à attirer l'attention du public sur les questions relatives aux droits humains dans le pays et dans la région, ainsi que de nombreux autres projets culturels.

22 Avril 2021
Tanya Hatsura-Yavorska libérée mais toujours suspecte, Volodymyr Yavorskyy interdit de revenir en Biélorussie pendant 10 ans

Le 15 avril 2021, la défenseuse des droits humains Tanya Hatsura-Yavorska a été libérée du centre de détention n°1 de la rue Volodarskaya à Minsk, après avoir été détenue pendant 10 jours. La défenseuse des droits humains reste suspectée dans une affaire ouverte contre elle pour « organisation d'actions de groupe qui violent gravement l'ordre public » (Partie 1, article 342 du Code pénal), et a été obligée de s'engager à ne pas quitter la juridiction. Elle risque jusqu'à trois ans de prison pour cette accusation.

Le 12 avril 2021, le domicile et le bureau de Tanya Hatsura-Yavorska ont été perquisitionnés une deuxième fois par des agents des forces de l'ordre, après une première perquisition le 5 avril 2021. Au cours du raid de trois heures, d'anciens documents et téléphones qui n'étaient plus utilisés ont été saisis. Volodymyr Yavorskyy, éminent défenseur des droits humains et avocat ukrainien, et le mari de Tanya Hatsura-Yavorska, se trouvaient dans la maison pendant le raid, après quoi il a été emmené pour être interrogé. Au cours de l’interrogatoire, Volodymyr Yavorskyy a été victime de violences physiques et psychologiques et n’a pas eu accès à son avocat. Après l'interrogatoire, le défenseur des droits humains a été informé qu'il devait quitter la Biélorussie avec ses enfants dans les 48 heures et, s'il ne le fait pas, il serait arrêté et ses enfants seraient placés dans des institutions publiques. Volodymyr Yavorskyy a également été informé qu'il n'est pas autorisé à rentrer en Biélorussie pendant 10 ans, mais il n'a reçu aucun document expliquant cette interdiction. Le défenseur des droits humains s'est vu attribuer le statut de témoin dans le cadre de l'enquête pénale sur sa femme et a également dû signer un accord de non-divulgation, qui l'empêche de parler des détails de l'affaire.

Le 14 avril 2021, des inconnus ont rendu visite à Tanya Hatsura-Yavorska dans le centre de détention n°1 et auraient promis de la libérer et de permettre à son mari de rester dans le pays si elle acceptait une offre, mais la défenseuse a refusé de communiquer avec eux. Le même jour, le 14 avril 2021, Volodymyr Yavorskyy a quitté la Biélorussie conformément à l'ordre qu'il avait reçu. Le lendemain, Tanya Hatsura-Yavorska a été libérée à la condition qu'elle ne quitte pas la juridiction car elle reste suspecte dans l'enquête pénale.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par le fait que Tanya Hatsura-Yavorska soit considérée comme suspecte dans l'enquête criminelle et par l'ordre restreignant ses déplacements, ce qui semble constituer des représailles contre ses efforts légitimes et pacifiques de promotion et de protection des droits humains en Biélorussie. L’organisation condamne les actions prises à l'encontre du mari de la défenseuse des droits humains, Volodymyr Yavorskyy, et leur famille plus largement, qui sont une tentative de faire taire Tanya Hatsura-Yavorska et de la dissuader de poursuivre ses activités en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités biélorusses à abandonner l'enquête sur Tanya Hatsura-Yavorska et à révoquer l'interdiction prononcée contre Volodymyr Yavorskyy et à lui permettre de retourner en toute sécurité en Biélorussie sans crainte de représailles.

13 Avril 2021
Arrestation de la défenseuse des droits humains Tanya Hatsura-Yavorska

Le 8 avril 2021, la détention de la défenseuse des droits humains Tanya Hatsura-Yavorska a été prolongée de 10 jours mais on ignore toujours quelles sont les charges retenues contre elle. Le 5 avril 2021, la défenseuse des droits humains a été arrêtée après les perquisitions de son bureau et de son domicile, menées par des agents des forces de l'ordre ; elle est suspectée d'« avoir incité ou formé des personnes à participer à des actions de groupe qui violent gravement l'ordre public, ainsi que d'avoir financé ou soutenu matériellement ces activités » en vertu de la partie 3 de l'article 293 du Code pénal.

Download the urgent appeal.

Tanya Hatsura-Yavorska est défenseuse des droits humains et directrice de l'association publique "Zvyano". L'organisation aide les personnes en difficulté par le biais de levées de fonds et de campagnes publiques ; elle participe à la sensibilisation aux droits humains et au plaidoyer. Tania Hatsura-Yavorska organise un festival annuel du film documentaire, Watch Doc Belarus, qui vise à attirer l'attention du public sur les questions relatives aux droits humains dans le pays et dans la région, ainsi que de nombreux autres projets culturels.

Le 30 mars 2021, l'exposition "la machine respire, moi non", consacrée aux défis auxquels les professionnels de la santé doivent faire face pendant la pandémie de COVID-19, s'est ouverte dans l'espace "Mesca" à Minsk, et Tanya Hatsura-Yavorska a participé à son organisation. Cependant, l'exposition et l'espace "Mesca" ont été contraints de fermer le 2 avril 2021 après que le ministère des Situations d'urgence et les services sanitaires ont fait état de présumées infractions. La gestion de la pandémie continue à diviser la Biélorussie politiquement, car face à l'inaction du gouvernement et au mépris de la gravité de la pandémie et de ses implications, les initiatives civiques ont été plus efficaces que les institutions étatiques pour faire pression et organiser les entreprises locales et les bénévoles afin de livrer aux hôpitaux le matériel de protection individuelle et les fournitures médicales nécessaires.

Tanya Hatsura-Yavorska a été arrêtée le 5 avril 2021 et incarcérée dans le centre de détention d'Akrestina. Son domicile a été perquisitionné et elle est suspectée d'« avoir incité ou formé des personnes à participer à des actions de groupe qui violent gravement l'ordre public, ainsi que d'avoir financé ou soutenu matériellement ces activités » (partie 3 de l'article 293 du Code pénal. Pendant la perquisition, tout le matériel électronique de Tanya Hatsura-Yavorska, ses documents et de l'argent ont été saisis. Le même jour, le bureau de «Zvyano», ainsi que les domiciles du personnel de l'association ont été fouillés par des fonctionnaires du Département des enquêtes financières. Le 8 avril 2021, la détention de Tanya Hatsura-Yavorska a été prolongée de 10 jours. Le 11 avril, la défenseuse a été placée dans le centre de détention n°1 de la rue Volodarskaya à Minsk et elle a pu voir son avocat. Au moment de la rédaction de cet appel, on ignore toujours quelles sont les charges retenues contre Tanya Hatsura-Yavorska.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention de Tanya Hatsura-Yavorska, car il semble qu'elle soit ciblée uniquement en raison de son travail de promotion et de protection des droits humains en Biélorussie. Depuis l'annonce des résultats des élections présidentielles de 2020 le 9 août, le pays connaît une hausse significative de l'acharnement judiciaire et des actes de représailles contre les défenseur-ses des droits humains, leurs organisations et les journalistes, de la part des forces de l'ordre. Front Line Defenders craint que ces actions aient un effet dissuasif sur la promotion et la protection des droits humains en Biélorussie et que cela nuise à la création d'un environnement sûr et favorable dans lequel les défenseur-ses peuvent mener à bien leur travail.