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Elena Semenova détenue et accusée

Statut: 
Détenue et accusée
À propos de la situation

Le 20 juillet 2018, Elena Semenova a été arrêtée chez elle à Pavlodar par trois policiers dans le cadre d'une affaire criminelle ouverte contre elle par les autorités kazakhs.

À propos d'Elena Semenova

Elena SemenovaElena Semenova est défenseuse des droits humains et présidente de Public Monitoring Commission -PMC (commission de surveillance publique), dans la région de Pavlodar au Kazakhstan, ainsi que directrice de l'association Leave the People their Housing (Laissez les logements à la population). Pavlodar PMC surveille activement les conditions de détention et a contribué à attirer l'attention du parquet, du ministère de l'Intérieur et du cabinet présidentiel sur 150 affaires de détenus victimes notamment de tortures, traitements ou peines cruels, inhumains ou dégradants. Leave the People their Housing est une organisation qui milite, traite les litiges et plaide pour le droit au logement et à la propriété des personnes qui ont perdu leurs maisons et terres à causes d'expulsions forcées.

20 Juillet 2018
Elena Semenova détenue et accusée

Le 20 juillet 2018, Elena Semenova a été arrêtée chez elle à Pavlodar par trois policiers dans le cadre d'une affaire criminelle ouverte contre elle par les autorités kazakhs.

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Le 20 juillet 2018, Elena Semenova a été arrêtée chez elle à Pavlodar par trois policiers. Lors de son arrestation, la défenseuse a réussi à envoyer un sms à un collègue disant "je suis conduite au département des affaires internes. Ils sont venus me chercher". Selon son avocat, Elena Semenova est accusée "d'avoir diffusé de fausses informations", en vertu de l'article 274 du Code pénal du Kazakhstan, en lien avec des déclarations qu'elle a faites précédemment aux membres du Parlement européen.

Du 3 au 5 juillet 2018, à l'occasion de plusieurs rencontres avec des membres du Parlement européen à Strasbourg, Elena Semenova a décrit les conditions brutales dans les prisons et les centres de détention au Kazakhstan. Selon la défenseuse, il y a eu des cas de torture et de mauvais traitements dans les lieux de détention, dont des viols, des actes d'humiliations et des refus de soins médicaux.

Elena Semenova a déjà été ciblée par les autorités kazakhs en 2016, lorsqu'elle a été arrêtée et condamnée pour avoir participé à un piquet de grève devant le tribunal de la ville d'Atyrau, où l'audience de l'affaire des défenseurs des droits humains Talgat Ayan et Max Bokaev devait commencer.

Front Line Defenders est préoccupée par l'arrestation et les accusations portées contre Elena Semenova, car il semble que cela soit un acte de représailles contre les contacts qu'elle entretient avec les membres du Parlement européen dans le cadre de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Kazakhstan à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Elena Semenova et abandonner toutes les charges portées contre elle, car Front Line Defenders pense qu'elle est détenue et accusée uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains ;

2. Assurer que le traitement de Elena Semenova pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988 ;

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Kazakhstan puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.