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Campagne de diffamation contre le défenseur des droits humains M. Igor Kalyapin

Statut: 
Diffamation
À propos de la situation

Le 29 janvier 2022, des inconnus ont placardé des affiches offensantes sur la porte de l’appartement où le défenseur des droits humains Igor Kalyapin est enregistré, à Nijni Novgorod. L’une des affiches disait « Igor Kalyapin défend les terroristes ! Honte à l’agent de l’étranger ! », tandis que sur l’autre on pouvait lire « Igor Kalaypin est un agent de l’étranger ! ». A vendu la Patrie pour des subventions allemandes et américaines ! ». Le défenseur a indiqué que la personne qui habite l’appartement est sa mère âgée de 84 ans.

À propos d'Igor Kalyapin

 Igor Kalyapin Igor Kalyapinest défenseur des droits humains, fondateur et ancien président du Comité contre la torture (CAT). Il est également fondateur et président du Joint Mobile Group (JMG), que plusieurs organisations de défense des droits humains ont créé en novembre 2009 suite à l’assassinat de la défenseuse des droits humains Natalia Estemirova en Tchétchénie. Le JMG a reçu le Prix Front Line Defenders en avril 2011, pour son travail d’investigation sur la torture et les disparitions en Tchétchénie. Il a également reçu le Prix Martin Ennals en 2013. Igor Kalyapin est aussi membre du Conseil présidentiel russe pour la société civile et les droits humains en Russie.

3 Février 2022
Campagne de diffamation contre le défenseur des droits humains M. Igor Kalyapin

Le 29 janvier 2022, des inconnus ont placardé des affiches offensantes sur la porte de l’appartement où le défenseur des droits humains Igor Kalyapin est enregistré, à Nijni Novgorod. L’une des affiches disait « Igor Kalyapin défend les terroristes ! Honte à l’agent de l’étranger ! », tandis que sur l’autre on pouvait lire « Igor Kalaypin est un agent de l’étranger ! ». A vendu la Patrie pour des subventions allemandes et américaines ! ». Le défenseur a indiqué que la personne qui habite l’appartement est sa mère âgée de 84 ans.

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Igor Kalyapin est défenseur des droits humains, fondateur et ancien président du Comité contre la torture (CAT). Il est également le fondateur et président du Joint Mobile Group (JMG), que plusieurs organisations de défense des droits humains ont créé en novembre 2009 suite à l’assassinat de la défenseuse des droits humains Natalia Estemirova en Tchétchénie. Le JMG a reçu le Prix Front Line Defenders en avril 2011, pour son travail d’investigation sur la torture et les disparitions en Tchétchénie. Il a également reçu le Prix Martin Ennals en 2013. Igor Kalyapin est aussi membre du Conseil présidentiel russe pour la société civile et les droits humains en Russie.

La campagne publique du Comité contre la torture appelant à la libération immédiate de Zarema Musaeva, la mère du défenseur des droits humains Abubakar Yangulbayev, a provoqué l’indignation des médias tchétchènes progouvernementaux. La campagne de calomnie contre Igor Kalyapin est liée au travail intensif du CAT suite à l’enlèvement récent de Zarema Musaeva par des policiers tchétchènes.

Le 20 janvier 2022, les forces de l’ordre tchétchènes ont enlevé la mère du défenseur des droits humains Abubakar Yangulbayev, Zarema Musaeva, et ont attaqué les défenseurs des droits humains et avocats Sergey Babinets et Oleg Khabibrakhmanov et l’avocate en droits humains Natalia Dobronravova. Le 23 janvier 2022, le chef de la République tchétchène, Ramzan Kadyrov, a traité Igor Kalyapin et la journaliste de Novaya Gazeta et défenseuse des droits humains Elena Milashina de « terroristes » et a déclaré que « le terrorisme devrait être éradiqué. »

Ce n’est pas la première fois que la rhétorique d’« agent de l’étranger » est utilisée pour intimider les défenseur-ses des droits humains du Comité contre la torture. En 2012, lorsque le gouvernement russe a introduit la loi sur les sur les « agents de l’étranger », les défenseur-ses des droits humains du Comité contre la torture avaient déjà été ciblés par une campagne de diffamation basée sur cette même rhétorique. En 2012, un groupe d’inconnus a pris pour cible la vice-présidente du Comité contre la torture, la défenseuse des droits humains Olga Sadovskaya, inscrivant « agent de l’étranger » sur des clôtures à côté de sa maison. De nombreuses organisations de défense des droits humains et défenseur-ses en Russie ont été la cible d’attaques diffamatoires similaires durant cette période.

Front Line Defenders réitère ses préoccupations concernant la loi russe sur les « agents de l’étranger » et condamne l’intimidation et les actes ciblés contre les défenseur-ses des droits humains ; elle considère qu’il s’agit d’une tentative de menace pour les réduire au silence et stopper leur travail crucial de protection des droits humains dans la République tchétchène et dans d’autres républiques du Caucase du Nord. Front Line Defenders est profondément préoccupée par la campagne d’intimidation continue contre les défenseur-ses des droits humains du Comité contre la torture qui travaillent sur l’affaire de Zarema Musaeva.