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Le défenseur des droits humains Sami Huraini condamné en vertu de deux chefs d’accusation et attend le verdict

Statut: 
Accusé
À propos de la situation

Le 22 août 2023, le tribunal militaire israélien d’Ofer a condamné le défenseur des droits humains Sami Huraini pour deux chefs d’accusation, « insulte à un membre de la police aux frontières » et « trouble de l’ordre public ». Le défenseur a été acquitté du troisième chef d’accusation, à savoir « être entré dans une zone militaire fermée ». Sami Huraini est la cible d’acharnement judiciaire de la part du système judiciaire militaire israélien depuis le début de l’année 2021.

Le 31 mai 2021, la deuxième audience du procès du défenseur des droits humains Sami Huraini s'est tenue devant le tribunal militaire d'Ofer.

Le 9 janvier 2021, l'armée israélienne a pris d'assaut la maison du défenseur des droits humains Sami Huraini et l'a arrêté. Le 13 janvier, le tribunal militaire d'Ofer a ordonné sa libération moyennant une caution de 10 000 shekels israéliens (environ 2600 euros) et des mesures probatoires. Sami Huraini est accusé d'avoir « insulté un agent de la police aux frontières », de « troubles l'ordre public » et d' « intrusion dans une zone militaire fermée ».

À propos de Sami Huraini

Sami HurainiSami Huraini est un défenseur des droits humains palestinien ; il est membre du conseil d'administration Popular Struggle Coordination Committee - PSCC (comité de coordination de la lutte populaire), un comité qui s'oppose à l'extension des colonies israéliennes illégales par le biais de manifestations pacifiques. Sami Huraini est également membre de l'initiative populaire «Jeunesse de Sumud», une initiative créée pour résister pacifiquement à l'occupation et aux colonies israéliennes illégales dans le sud d'Hébron. Sami Huraini participe également à la protection des civils palestiniens contre les attaques des colons, en escortant les enfants palestiniens à l'école et en accompagnant les agriculteurs palestiniens sur leurs terres près de la ligne verte.

26 Août 2023
Le défenseur des droits humains Sami Huraini condamné en vertu de deux chefs d’accusation et attend le verdict

Le 22 août 2023, le tribunal militaire israélien d’Ofer a condamné le défenseur des droits humains Sami Huraini pour deux chefs d’accusation, « insulte à un membre de la police aux frontières » et « trouble de l’ordre public ». Le défenseur a été acquitté du troisième chef d’accusation, à savoir « être entré dans une zone militaire fermée ». Sami Huraini est la cible d’acharnement judiciaire de la part du système judiciaire militaire israélien depuis le début de l’année 2021.

Sami Huraini est défenseur des droits humains palestinien et membre du conseil d’administration du Popular Struggle Coordination Committee — PSCC (comité de coordination de la lutte populaire), un comité qui s’oppose à l’extension des colonies israéliennes illégales par le biais de manifestations pacifiques. Sami Huraini est également membre de l’initiative populaire « Jeunesse de Sumud », une initiative créée pour résister pacifiquement à l’occupation et aux colonies israéliennes illégales dans le sud d’Hébron. Il participe également à la protection des civils palestiniens contre les attaques des colons, en escortant les enfants palestiniens à l’école et en accompagnant les agriculteurs palestiniens sur leurs terres près de la ligne verte. Sami Huraini, ainsi que sa sœur Sameeha Huraini, sont les lauréats pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord du prix Front Line Defenders 2021 pour les défenseur·ses des droits humains en danger.

Le 22 août 2023, le tribunal militaire israélien d’Ofer a condamné le défenseur des droits humains Sami Huraini pour deux chefs d’accusation : « insulte à un membre de la police aux frontières » et « trouble de l’ordre public ». Malgré les preuves vidéo et les nombreux témoins qui attestent de son innocence, Sami Huraini a été déclaré coupable. Il a été acquitté du troisième chef d’accusation, à savoir « être entré dans une zone militaire fermée ». Le verdict du procès sera annoncé lors d’une audience le 30 octobre 2023. Sami Huraini risque jusqu’à six mois de prison, une amende et/ou une interdiction d’entrer dans des zones spécifiques ou de prendre part à tout travail relatif aux droits humains.

Sami Huraini est la cible d’acharnement judiciaire de la part du système judiciaire militaire israélien depuis le début de l’année 2021. Le 13 janvier 2021, le défenseur a été libéré contre une caution de 10 000 shekels israéliens (environ 2 600 euros à l’époque), assortie de mesures de précaution, notamment des visites hebdomadaires dans un poste de police israélien. Le 9 janvier 2021, à 2 heures du matin, l’armée israélienne a fait irruption dans la maison de Sami Huraini et l’a violemment arrêté pour avoir « insulté un membre de la police aux frontières », « troubles de l’ordre public » et pour être « entré dans une zone militaire fermée ».

Le procès a été marqué par l’absence de garanties de procès équitable depuis le début, comme en témoigne le fait que l’avocat de Sami Huraini se soit vu refuser la participation au processus d’interrogatoire. En outre, les audiences ont été menées exclusivement en hébreu, sans aucun dispositif de traduction et d’interprétation, compromettant davantage la transparence et l’équité des procédures. Ces cas s’ajoutent à une série d’autres violations qui mettent en doute l’intégrité du procès.

Sami Huraini a été arrêté après sa participation à une manifestation pacifique le 8 janvier 2021. La manifestation a été organisée pour protester contre la violence de l’armée israélienne, en particulier après une fusillade le 1er janvier 2021, lors de laquelle le militant palestinien Harun Abu Aram a été blessé. Harun Abu Aram est resté paralysé pendant deux ans jusqu’à sa mort en février 2023 en raison de ses blessures.

Les défenseur⸱ses des droits humains dans la région du Sud d’Hébron, dont Sami Huraini, sont fréquemment et de plus en plus harcelés par l’armée israélienne et les colons israéliens en raison de leur travail pacifique en faveur des droits humains. Le village de Sami Huraini, At-Tuwani à Masafer Yatta, est situé à la frontière le long de la ligne verte, ce qui entraîne de fréquents cas de harcèlement et d’attaques contre sa communauté. La ligne verte fait référence à la ligne d’armistice de 1949, servant de frontière de facto entre Israël et le territoire palestinien historique restant, divisant notamment Israël d’avant 1967 des territoires palestiniens occupés et étant reconnue par la communauté internationale.

L’escalade de la violence à l’encontre des défenseur-ses des droits humains dans la région affecte également d’autres membres de la famille Huraini. Récemment, Mohammed Huraini, défenseur des droits humains et frère de Sami Huraini, a été arrêté à deux reprises les 5 et 8 août 2023. Les fausses accusations portées contre lui sont liées à une tentative d’attaque contre des soldats israéliens. Depuis, il a été libéré sous caution en attendant son procès.

Front Line Defenders condamne fermement la condamnation du défenseur des droits humains Sami Huraini, car il semble qu’il soit uniquement pris pour cible à cause de son travail légitime et non violent en faveur des droits humains. Front Line Defenders appelle les autorités israéliennes à annuler immédiatement la condamnation de Sami Huraini. Elle demande en outre aux autorités israéliennes de cesser de cibler les défenseur⸱ses des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, en particulier dans le les collines du sud d’Hébron, et de garantir qu’en toutes circonstances ils soient en mesure de mener à bien leur travail légitime en faveur des droits humains sans craindre de représailles, y compris l’acharnement judiciaire.

6 Juin 2021
Seconde audience du procès de Sami Huraini

Le 31 mai 2021, la deuxième audience du procès du défenseur des droits humains Sami Huraini s'est tenue devant le tribunal militaire d'Ofer. Au cours de l'audience, la Cour a entendu quatre témoins, des soldats israéliens qui ont réprimé la manifestation pacifique du 8 janvier 2021 dans le sud d'Hébron. Les soldats ont témoigné contre le défenseur des droits humains. L'audience s'est déroulée en hébreu. Par conséquent, les observateurs internationaux d'Irlande, du Royaume-Uni, du Canada, de Suisse et de l'UE n'ont pas pu comprendre ce qu'il se disait, car la Cour n'a pas autorisé l'interprétation de la session.

Sami Huraini est accusé d'avoir " insulté une frontière policière publique ", " de trouble de l'ordre public " et " d'avoir pénétré dans une zone militaire fermée ". Sami Huraini sera autorisé à présenter ses témoins lors de la prochaine audience, qui doit se tenir le 25 juillet 2021.

14 Janvier 2021
Accusations portées contre le défenseur des droits humains Sami Huraini

Le 9 janvier 2021, l'armée israélienne a pris d'assaut la maison du défenseur des droits humains Sami Huraini et l'a arrêté. Le 13 janvier, le tribunal militaire d'Ofer a ordonné sa libération moyennant une caution de 10 000 shekels israéliens (environ 2600 euros) et des mesures probatoires. Sami Huraini est accusé d'avoir « insulté un agent de la police aux frontières », de « troubles l'ordre public » et d' « intrusion dans une zone militaire fermée ».

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Sami Huraini est un défenseur des droits humains palestinien ; il est membre du conseil d'administration Popular Struggle Coordination Committee - PSCC (comité de coordination de la lutte populaire), un comité qui s'oppose à l'extension des colonies israéliennes illégales par le biais de manifestations pacifiques. Sami Huraini est également membre de l'initiative populaire «Jeunesse de Sumud», une initiative créée pour résister pacifiquement à l'occupation et aux colonies israéliennes illégales dans le sud d'Hébron. Sami Huraini participe également à la protection des civils palestiniens contre les attaques des colons, en escortant les enfants palestiniens à l'école et en accompagnant les agriculteurs palestiniens sur leurs terres près de la ligne verte.

Le 9 janvier 2021, à 2 heures du matin, l'armée israélienne a fait irruption dans la maison de Sami Huraini et l'a violemment arrêté. Le défenseur des droits humains a été emmené au poste de police de la colonie de Kiryat Arba, où il a été interrogé pendant plusieurs heures. Son avocat n'a pas été autorisé à participer à l'interrogatoire. Après l'interrogatoire, Sami Huraini a été transféré à la prison d'Ofer. Le procureur militaire a accusé le défenseur d'avoir « insulté un agent de la police aux frontières », de « troubles l'ordre public » et d' « intrusion dans une zone militaire fermée ». Le 13 janvier 2021, le tribunal militaire d'Ofer a ordonné la libération du défenseur des droits humains moyennant une caution de 10 000 shekels (environ 2600 euros), en vertu de mesures probatoires; il doit notamment se présenter au poste de police tous les vendredis de 8h30 à 15h30. Sa prochaine audience est prévue le 1er mars 2021.

Le défenseur des droits humains Sami Huraini est fréquemment harcelé par les colons israéliens et les autorités israéliennes à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains. Tuwani, son village, est un village frontalier situé sur la ligne verte et, par conséquent, sa communauté est fréquemment victime de harcèlement et d'attaques. L'arrestation de Sami Huraini a eu lieu après sa participation à une manifestation pacifique le 8 janvier 2021. La manifestation était organisée pour protester contre les violences de l'armée israélienne, en particulier les tirs contre le militant palestinien Harun Abu Aram, le 1er janvier 2021, qui a reçu une balle dans le cou à bout portant, qui l'a rendu tétraplégique.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par les accusations portées contre le défenseur Sami Huraini. Front Line Defenders pense qu'il est accusé uniquement à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains.