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Accusations contre Tep Vanny et Bov Sophea

Statut: 
Condamnée à payer une amende et libérée
À propos de la situation

Le 22 août, le tribunal municipal de Phnom Penh Municipal a reconnu Tep Vanny et Bov Sophea coupables et les a condamnées à six jours de prison et à une amende de 80000 riels (20$US).

Le 17 août 2016, le tribunal municipal de Phnom Penh a accusé les défenseuses des droits humains Mme Tep Vanny et Mme Bov Sophea d'incitation à commettre un crime, et les a placées en détention préventive à la prison de Prey Sar à Phnom Penh.

Download the Urgent Appeal (PDF)

À propos de Bov Sophea

Bov SopheaBov Sophea défend le droit à la terre et les droits humains et lutte contre la corruption au Cambodge. Elle joue un rôle important dans la mobilisation des communautés du lac Boeung Kak contre les plans de développement du gouvernement et des entreprises privées et contre l'expulsion des habitants qui dure depuis 2007. Bov Sophea est l'une des 13 femmes défenseuses des droits humains (les "13 de Boeng Kak") accusées et condamnées à deux ans et demi de prison le 24 mai 2012 pour avoir participé à la manifestation du lac Boeung Kak.

19 Août 2016
Accusations contre les défenseuses des droits humains Tep Vanny et Bov Sophea.

Le 17 août 2016, le tribunal municipal de Phnom Penh a accusé les défenseuses des droits humains Mme Tep Vanny et Mme Bov Sophea d'incitation à commettre un crime, et les a placées en détention préventive à la prison de Prey Sar à Phnom Penh.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Tep Vanny et Bov Sophea militent pour le droit à la terre et les droit humains et luttent contre la corruption au Cambodge. Elles mobilisent les communautés du lac Boeung Kak pour lutter contre un ordre d'expulsion décrété par le gouvernement et une entreprise privée pour mener à bien des plans de développement, qui prévoient de remplir 90% du lac pour la construction de logements destinés au tourisme national et international. Tep Vanny et Bov Sophea sont deux des 13 femmes défenseuses des droits humains (les "13 de Boeng Kak") accusées et condamnées à deux ans et demi de prison le 24 mai 2012 pour avoir participé à la manifestation du lac Boeung Kak. 

Le 17 août 2016, les défenseuses Tep Vanny et Bov Sophea ont été accusées d'incitation à commettre un délit, en vertu de l'article 495 du Code pénal cambodgien, et ont été placées en détention préventive dans la prison de Prey Sar. Cela fait suite à la décision du tribunal municipal de Phnom Penh de sauter les procédures d'enquête judiciaire et de poursuivre directement avec un procès, qui s'ouvrira le 22 août 2016. Si elles sont reconnues coupables, elles risquent jusqu'à deux ans de prison et une amende de 4 millions de rials (880€). Le même jour, Marga Bujosa Segoda, une universitaire espagnole, a également été expulsée par les services de l'immigration après avoir été détenue pour avoir manifesté contre l'arrestation de Tep Vanny et Bov Sophea, devant le poste de police de Daun Penh le 16 août 2016.

Le 15 août, Tep Vanny et Bov Sophea ont été arrêtées par les gardes du district de Daun Penh pendant la 15e manifestation du lundi noir. La campagne a commencé le 9 mai 2016 pour appeler à la libération de cinq défenseur-ses des droits humains arrêtés et emprisonnés le 2 mai 2016, mais aussi pour que justice soit rendue dans le meurtre de l'analyste politique et sympathisant du lundi noir, Kem Ley, le 10 juillet 2016.  36 personnes ont été arrêtées depuis le début de la campagne lundi noir; cependant, c'est la première fois que des manifestants sont accusés, ce qui constitue une forte escalade de la réponse policière face à ces manifestations pacifiques.

Front Line Defenders est préoccupée par les accusations portées contre Tep Vanny et Bov Sophea, car cela semble directement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Cambodge.

Front Line Defenders exhorte les autorités cambodgiennes à:

1. Libérer immédiatement et mettre fin aux poursuites judiciaires contre Tep Vanny et Bov Sophea, car il semble que tout cela soit uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Cambodge, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.