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Mi Chongbiao: passages à tabac et maintien en détention

Statut: 
Arbitrairement détenu
À propos de la situation

Le 23 juillet 2016, le défenseur des droits humains Mi Chongbiao, âgé de 78 ans, et sa femme, Li Kezhen, 68 ans, auraient été agressés par des officiers du bureau national de la sécurité à Guiyang, dans la province de Guizhou. Le couple est arbitrairement détenu depuis plus de quatre ans dans différents lieux contrôlés et surveillés par la police de Guiyang, le bureau pour la sécurité publique et des gardiens.

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À propos de Mi Chongbiao

Mi Chongbiao

Mi Chongbiao est membre du Guizhou Human Rights Forum, un réseau local informel de défenseur-ses des droits humains qui promeuvent les normes internationales et mettent en lumière les abus perpétrés par les autorités. Il a porté plainte devant des mécanismes de l'ONU relatifs aux droits humains, écrit des articles sur la persécution politique, appelé à ce que justice soit rendue pour les victimes du massacre de Tiananmen et manifesté pour la libération des défenseur-ses des droits humains emprisonnés.  

Depuis au moins 2011, Mi Chongbiao et sa famille sont victimes de diverses formes d'abus à cause de ses activités en faveur des droits humains. En octobre 2011, à l'occasion du 100e anniversaire de la révolution de 1911 en Chine, Mi Chongbiao s'est mis devant l'entrée d'un parc à Guiyang pour distribuer des informations sur cette révolution et la Déclaration universelle des droits de l'Homme. À cette occasion, il a été arrêté par la police, conduit au poste de police local et violemment passé à tabac. Les policiers auraient aussi menacé sa vie.

30 Juillet 2016
Passage à Tabac et détention arbitraire d'un défenseur des droits humains de 78 ans et de sa femme âgée de 68 ans

Le 23 juillet 2016, le défenseur des droits humains Mi Chongbiao, âgé de 78 ans, et sa femme, Li Kezhen, 68 ans, auraient été agressés par des officiers du bureau national de la sécurité à Guiyang, dans la province de Guizhou. Le couple est arbitrairement détenu depuis plus de trois ans dans différents lieux contrôlés et surveillés par la police de Guiyang, le bureau pour la sécurité publique et des gardiens.

Le 17 novembre 2014 et le 11 juillet 2016, Front Line Defenders avait lancé des appels urgents concernant leur détention arbitraire. Mi Chongbiao est membre du Guizhou Human Rights Forum, un réseau local informel de défenseur-ses des droits humains qui promeuvent les normes internationales et mettent en lumière les abus perpétrés par les autorités. Il a porté plainte auprès de mécanismes de l'ONU relatifs aux droits humains, écrit des articles sur la persécution politique, appelé à ce que justice soit rendue aux victimes du massacre de Tiananmen et manifesté pour la libération des défenseur-ses des droits humains emprisonnés.

Le 23 juillet 2016, alors que le marathon international de Guizhou passait à proximité de leur lieu de détention, Li Kezhen a tenté d'attirer l'attention de certains participants et médias étrangers pour les informer de la captivité illégale de son mari et d'elle même. Elle a été stoppée par quatre agents en civil de la sécurité nationale, qui l'ont agressée et ramenée de force dans l'appartement où elle est détenue. Une fois à l'intérieur, les agents ont approché Mi Chongbiao qui était en train de dormir à ce moment-là; ils l'auraient frappé plusieurs fois à la tête et lui auraient donné des coups de pieds dans le dos. Malgré leur douleur évidente, Mi Chongbiao et Li Kezhen n'ont été conduits à l'hôpital que deux jours plus tard, le 25 juillet. Après un examen radio, un médecin aurait dit à Mi Chongbiao que sa colonne vertébrale était touchée à cause des coups et qu'il devait être hospitalisé.

Après l'intervention des agents qui accompagnaient Mi Chongbiao, le médecin a changé son pronostique et a dit au défenseur que ses blessures n'étaient pas graves et que l'hospitalisation n'était pas nécessaire. La radio aurait été confisquée. À cause de ses blessures, Mi Chongbiao aurait des difficultés à se tenir debout ou à s'asseoir. Li Kezhen souffre d'une fracture au poignet et d'ecchymoses au dos, à la tête, au visage, à la taille et à la jambe. Elle n'a pas été autorisée à voir la radio de ses blessures.

Il s'agit du dernier cas de passage à tabac parmi de nombreux autres infligés à Mi Chongbiao et Li Kezhen au cours de leurs trois ans de détention. Les gardes ont plusieurs fois tenté de forcer Mi Chongbiao de signer des documents déclarant qu'il ne contacterait pas des journalistes, d'autres défenseur-ses des droits humains ou qu'il ne publierait pas d'autres articles en ligne s'ils étaient libérés. Le couple est illégalement détenu dans différents lieux depuis le 19 juin 2013, depuis que des douzaines de policiers ont perquisitionné leur maison à Guiyang, et les ont immédiatement assignés à résidence. La perquisition serait liée à deux articles que Mi Chongbiao a publié une semaine avant, dans lesquels ils critiquaient les camps de rééducation par le travail chinois, aujourd'hui aboli.

Le couple a aussi été détenu plusieurs semaines en 2012 après une manifestation de Mi Chongbiao dans un parc public de la ville pour commémorer le massacre de la place Tiananmen. Front Line Defenders est profondément préoccupée par la santé et le bien-être de Mi Chongbiao et Li Kezhen, notamment compte tenu de leur âge et des nombreux passages à tabac et abus qu'ils subissent. Nous sommes également très préoccupés par le maintien en détention illégale et arbitraire de Mi Chongbiao et Li Kezhen, car cela semble uniquement lié au travail légitime et pacifique de Mi Chongbiao pour que justice soit rendue aux victimes du massacre de la place Tiananmen et pour la libération des défenseur-ses des droits humains emprisonnés.

 

11 Juillet 2016
Un DDH de 78 ans et sa femme détenus arbitrairement depuis trois ans

Le défenseur des droits humains M. Mi Chongbiao, âgé de 78 ans et sa femme, Mme Li Kezhen, âgée de 68 ans, sont détenus arbitrairement à Guiyang, dans la province de Guizhou, depuis leur arrestation le 19 juin 2013. Aucune charge n'a été portée contre eux et ils ne sont pas autorisés à voir leur avocat. Les deux fils du couple, messieurs Mi Zuheng et Mi Yiming, sont harcelés et intimidés à cause de leur plaidoyer en faveur de leurs parents.

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Le 19 juin 2013, des douzaines de policiers ont perquisitionné le domicile de Mi Chongbiao et Li Kezhen à Guiyang, et le couple a immédiatement été assigné à résidence. La perquisition serait liée à deux articles que Mi Chongbiao a publié une semaine avant sur internet, dans lesquels il critiquait les camps de rééducation par le travail chinois, aujourd'hui aboli. Le couple a aussi été détenu plusieurs semaines en 2012 après une manifestation de Mi Chongbiao  dans un parc public de la ville pour commémorer le massacre de la place Tiananmen.

Depuis leur détention le 19 juin 2013, Mi Chongbiao et Li Kezhen ont été incarcérés dans différents lieux contrôlés et surveillés par la police de Guiyang, le bureau pour la sécurité publique et des gardiens. Après plusieurs mois d'assignation à résidence, en septembre 2013, le couple a été conduit dans plusieurs lieux inconnus et détenus au secret jusqu'en janvier 2014. À cette période, les forces de sécurité ont contacté leurs fils après que Li Kezhen a eu une crise cardiaque. Elle a passé une semaine à l'hôpital avant qu'elle et son mari soient de nouveau détenus au secret. Depuis, Mi Zuheng et Mi Yiming ont l'autorisation de voir leurs parents tous les 15 jours, sous surveillance dans un restaurant particulier. Lors d'occasions sensibles politiquement, ils ne sont pas autorisés à les voir et le couple continue à être occasionnellement changé de lieu afin d'assurer que l'endroit où ils sont détenus reste secret.  

Mi Chongbiao et Li Kezhen auraient été battus plusieurs fois et n'ont pas été autorisés à sortir depuis trois ans. Leurs fils font part de leurs inquiétudes pour la santé de leur père âgé de 78 ans et qui subit des mauvais traitements depuis plusieurs années des mains des autorités, ainsi que pour la santé de leur mère depuis sa crise cardiaque. Les gardes ont plusieurs fois tenté de forcer Mi Chongbiao de signer des documents déclarant qu'il ne contacterait pas des journalistes, d'autres défenseur-ses des droits humains ou qu'il ne publierait pas d'autres articles en ligne s'il était libéré. Depuis qu'ils demandent des comptes aux autorités locales et qu'ils tentent d'engager un avocat pour leurs parents, Mi Zuheng et Mi Yiming sont surveillés, harcelés, intimidés et menacés de représailles, et tout cela s'est accentué depuis mai 2016.

Front Line Defenders exhorte les autorités de la Chine à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Mi Chongbiao et Li Kezhen, car Front Line Defenders pense que leur emprisonnement est uniquement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Assurer que le traitement de Mi Chongbiao et Li Kezhen pendant leur détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les  « Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de détention ou Emprisonnement » adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

3. Informer la famille de Mi Chongbiao et Li Kezhen du lieu où ils sont détenus et les laisser immédiatement et sans restriction voir les avocats de leur choix;

4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Chine puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.

17 Novembre 2014
Arbitrary detention of human rights defender and wife enters eighteenth month

On 19 November 2014, the arbitrary detention of human rights defender Mr Mi Chongbiao and his wife, Ms Li Kezhen, will enter its eighteenth month. The couple have been held against their will in a series of locations by the authorities in Guiyang city, Guizhou province since 19 June 2013. Mi Chongbiao, who turned 75 years old this year, has been promoting the greater protection of human rights in Guiyang city since 2007. Li Kezhen has also assisted in a number of these activities.

Mi Chongbiao and Li Kezhen are currently being held in an undisclosed location in Guiyang city by members of the Guiyang city police force, the Public Security Bureau and hired security guards. They are regularly moved to different locations to ensure that their whereabouts remain unknown. Their two sons are permitted to see them once every two weeks, where they are brought to meet them, under surveillance, for three hours at a restaurant designated by police. The couple are reportedly kept under watch by three teams of ten guards, who work eight hour shifts.

From September 2013 to January 2014 Mi Chongbiao and Li Kezhen were subjected to incommunicado detention. During this time the couple's sons repeatedly sought information on their parents' whereabouts from various levels of the district and municipal government but on each occasion were denied. In January 2014, authorities finally contacted the elder son to sign medical forms after Li Kezhen suffered a stroke while in incommunicado detention. Li Kezhen was permitted to stay in hospital for a single week before being removed and placed once again in arbitrary detention with her husband at an unknown location. Guards reportedly told Mi Chongbiao's sons that if they did not persuade their father to sign a document pledging to stop his human rights activities, the couple would remain in arbitrary detention for an unlimited period of time.

On 19 June 2013 dozens of police officers arrived at the home of Mi Chongbiao and Li Kezhen, forced their two sons to leave, and placed the couple under a very strict form of house arrest, during which they were forbidden from setting foot outside of their home. Their house was searched and two computers were confiscated, along with four mobile phones, a dictaphone and a camera. It is believed that the immediate cause of the raid was two articles posted online by Mi Chongbiao on 10 June 2013, one of which was critical of the re-education through labour system in China.

On 28 and 29 May 2012 Mi CHongbiao held protests in a public square and park in Guiyang calling for justice for the victims of the 1989 Tiananmen Square massacre, the release of fellow human rights defender Mr Chen Xi and for a stop to all political persecution. On the evening of 29 May 2012, more than one hundred police along with public and national security bureau officers carried out a raid on his home. Mi Chongbiao and Li Kezhen were taken to Yuyun local police station for interrogation. For 38 hours they were not permitted to sleep, not provided with any food and Mi Chongbiao, who has diabetes, was not given any medication. On the evening of 30 May 2012 Mi Chongbiao's two sons were also detained by police. Their home was raided a further four times and a number of items were confiscated. Following their release two weeks later, Mi Chongbiao and Li Kezhen were relocated to a residence outside of Guiyang city and kept under 24 hour surveillance.

Front Line Defenders expresses its concern regarding the ongoing and lengthy arbitrary detention of Mi Chongbiao and Li Kezhen and the fact that their exact whereabouts are still unknown. Furthermore, Front Line Defenders believes that these actions are solely related to Mi Chongbiao's peaceful and legitimate work in defence of human rights.