Back to top

Détention d'Haytham Mohamadeen

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 14 octobre 2016,  Haytham Mohamadeen a été libéré de détention préventive. Cependant la Cour d’assise du Caire n’a pas encore abandonné les accusations portées contre lui.

À propos de Haytham Mohamadeen

Haytham MohamadeenHaytham Mohamadeen est avocat et défend le droit du travail; il offre une aide juridique gratuite aux travailleurs. Il est membre du El-Nadim Center for the Rehabilitation of Victims of Violence, une ONG égyptienne qui lutte contre la torture et apporte une aide médicale et juridique aux victimes de violations des droits humains.

1 Octobre 2016
Maintien en détention d'Haytham Mohamadeen

Mise à jour: Le 14 octobre2016,  Haytham Mohamadeen a été libéré de détention préventive. Cependant la Cour d’assise du Caire n’a pasencore abandonné les accusations portées contre lui.

Le 27 septembre 2016, la cour d'assise du Caire a confirmé la détention du défenseur des droits humains Haytham Mohamadeen pour 45 jours de plus. Il est accusé d'avoir appelé à manifester pour renverser le régime, d'avoir participé à une manifestation illégale, d'avoir troublé l'ordre public et d'avoir rejoint un groupe interdit.

La cour avait initialement ordonné la prolongation de la détention le 22 septembre. Son avocat avait fait appel mais le 27 septembre, la cour avait rejeté l'appel et confirmé sa détention pour 45 jours de plus, le temps de l'enquête.

Le défenseur a été arrêté chez lui le 22 avril 2016 après un appel à manifester lancé par les acteurs de société civile le 25 avril 2016 contre les exactions et les crimes commis par les forces de sécurité, les politiques du régime au pouvoir et la décision du gouvernement de céder la souveraineté de deux iles de la Mer Rouge à l'Arabie Saoudite.

Front Line Defenders réitère ses profondes préoccupations concernant la récente répression lancée par le gouvernement égyptien contre les défenseur-ses des droits humains et concernant la criminalisation de la société civile, et appelle à la fin immédiate des persécutions contre les défenseur-ses des droits humains.

19 Mai 2016
Intensification de l'acharnement judiciaire contre les défenseur-ses des droits humains

Entre avril et mai 2016, un nombre important d'arrestations arbitraires, de détentions abusives, de perquisitions illégales, de disparitions forcées, de violences et de procès inéquitables ciblant la société civile et les défenseur-ses des droits humains ont été recencées en Égypte. Avec plus de 300 arrestations au Caire, à Alexandrie et dans d'autres gouvernorats, la répression et les violations des droits humains perpétrées par les autorités ont atteint un niveau sans précédent. Ces arrestations ont été déclenchées par un appel à manifester lancé par les acteurs de société civile le 25 avril 2016 contre les exactions et les crimes commis par les forces, de sécurité, les politiques du régime au pouvoir et la récente décision du gouvernement de céder la souveraineté de deux iles de la Mer Rouge à l'Arabie Saoudite. Suite à cela, le 14 mai 2016, des tribunaux égyptiens ont condamné, en un seul jour, 152 militants pro-démocratie à des peines pouvant atteindre 5 ans de prison.

Read also: Escalating judicial harassment against human rights defenders

Les défenseur-ses des droits humains, dont Negad El Borai, Mohamed Nagui, Sanaa Seif, Malek Adly et Haytham Mohamadeen, sont les cibles directes des forces de sécurité et ont été accusés dans le cadre de différentes affaires d'avoir" insulté un fonctionnaire, délibérément propagé de fausses informations dans le but de troubler l'ordre public ou l'intérêt public, appelé à manifester pour renverser le régime et participé à une manifestation illégale".

Haytham Mohamadeen a été arrêté chez lui le 22 avril 2016 après l'appel à manifester le 25 avril. Il est actuellement détenu et attend son prochain interrogatoire prévu le 1er juin 2016; il est accusé d'avoir "rejoint un groupe interdit, d'avoir participé à une manifestation illégale et de complot dans le but de renverser l'État".

Front Line Defenders réitère ses profondes préoccupations concernant la répression lancée par le gouvernement égyptien contre les défenseur-ses des droits humains et concernant la criminalisation de la société civile, et appelle à la fin immédiate des persécutions contre les défenseur-ses des droits humains.