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Procès militaires pour les défenseurs des droits humains Issa Amro et Farid Al-Atrash

Statut: 
Procès reporté
À propos de la situation

Le 28 mai 2018, le tribunal miitaire d'Ofer, dans les Territoires Palestiniens Occupés, a reporté le procès d'Issa Amro et Farid Al-Atrash au 30 juillet 2018.

Le 21 décembre, les éminents défenseurs des droits humains M. Issa Amro et M. Farid Al-Atrash comparaitront devant le tribunal militaire israélien d'Ofer dans les Territoires palestiniens occupés, après que les autorités israéliennes ont reporté leur procès. 

Le tribunal israélien a porté plusieurs accusations contre Issa Amro et Farid Al-Atrash à cause de leur travail de défenseurs des droits humains. 

À propos du DDH

Farid al AtrashFarid Al-Atrash est avocat et défenseur des droits humains palestinien à Hébron. Il est président de la Independent Commission for Human Rights (Commission indépendante des droits humains) à Bethléem et fait partie du Popular Struggle Coordination Committee -PSCC (Comité de coordination de lutte populaire), un groupe qui met en place plusieurs formes de résistance communautaire non violente, notamment des grèves, des manifestations et des campagnes juridiques. Le PSCC soutient également les campagnes de boycott, de désinvestissement et de sanctions. Le comité documente et dénonce les violations du droit international et les injustices perpétrées contre les familles dans les zones de conflit sous occupation israélienne, et coordonne plusieurs villages dans leur lutte contre le mur, le nettoyage ethnique, l'expansion des colonies et plusieurs aspects de l'occupation israélienne.

21 Décembre 2016
Procès militaires pour les défenseurs des droits humains Issa Amro et Farid Al-Atrash

Mise à jour: Le 28 mai 2018, le tribunal miitaire d'Ofer, dans les Territoires Palestiniens Occupés, a reporté le procès d'Issa Amro et Farid Al-Atrash au 30 juillet 2018.

Le 21 décembre, les éminents défenseurs des droits humains M. Issa Amro et M. Farid Al-Atrash comparaitront devant le tribunal militaire israélien d'Ofer dans les Territoires palestiniens occupés, après que les autorités israéliennes ont reporté leur procès. 

Issa Amro est un éminent défenseur des droits humains et membre fondateur de nombreuses organisations non violentes à Hébron, qui œuvrent pacifiquement contre l'occupation israélienne en Cisjordanie. Parmi ces organisations, on trouve la branche d'Hébron d'International Solidarity Movement (ISM), l'Arab Non-Violence Network, Youth Against Settlements et Hebron Defenders. Farid Al-Atrash est avocat et défenseur des droits humains palestinien à Hébron. Il est président de la Independent Commission for Human Rights (Commission indépendante des droits humains) à Bethléem et fait partie du Popular Struggle Coordination Committee -PSCC (Comité de coordination de lutte populaire), un groupe qui met en place plusieurs formes de résistance communautaire non violente, notamment des grèves, des manifestations et des campagnes juridiques. Le PSCC soutient également les mouvements de boycott, de désinvestissement et de sanctions. Le comité documente et dénonce les violations du droit international et les injustices contre les familles perpétrées dans les zones sous occupation israélienne, et coordonne plusieurs villages dans leur lutte contre le mur, le nettoyage ethnique, l'expansion des colonies et plusieurs aspects de l'occupation israélienne.

Le 21 décembre, Issa Amro et Farid Al-Atrash comparaitront devant le tribunal militaire d'Ofer dans les Territoires palestiniens occupés. 18 chefs d'accusations pèsent actuellement contre Issa Amro depuis le 7 juin 2016; il est notamment accusé d'agression et d'avoir participé à des marches pacifiques sans avoir obtenu d'autorisation. Par exemple, l'une de ces accusations déclare qu'Issa Amro aurait cassé l'appareil photo d'un colon israélien lors d'une manifestation le 20 mars 2013. Cependant, lors de cet incident précis, le défenseur était déjà placé en détention pendant la manifestation et ne peut donc pas être responsable de la casse de l'appareil photo.  Farid Al-Atrash est aussi sous le coup de fausses accusations; il est accusé d'avoir agressé des soldats israéliens après avoir participé à une manifestation pacifique organisée par des Palestiniens à Hébron le 26 février. Dans une déclaration soutenue par plusieurs experts de l'ONU indépendants, les poursuites intentées contre des défenseurs Palestiniens sont condamnées et l'affaire d'Issa Amro et de Farid Al-Atrash est particulièrement citée. Concernant l'affaire d'Issa Amro, les Rapporteurs spéciaux de l'ONU indiquent que son procès part partie "...d'une tendance inquiétante de harcèlement et d'intimidation par les autorités israéliennes, visant à inhiber son travail en tant que défenseur des droits humains."

Les deux défenseurs ont comparu pour la dernière fois devant le tribunal militaire d'Ofer le 23 novembre 2016, et leur procès avait été reporté. Plusieurs représentants de l'État, de l'ONU et d'autres ONG internationales étaient présents lors de l'audience pour soutenir les défenseurs des droits humains.

Front Line Defenders condamne le harcèlement continu contre Issa Amro et Farid Al-Atrash et exhorte les autorités à abandonner immédiatement toutes les accusations portées contre eux et à garantir qu'en toutes circonstances, tous les défenseur-ses des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.

 

4 Mars 2016
Accusation et détention des défenseurs des droits humains M. Farid Al-Atrash et M. Issa Amro

Le 1er mars 2016, le défenseur des droits humains M. Farid Al-Atrash a été libéré sous caution après cinq jours de détention suite à une manifestation pacifique qui appelait à l'ouverture de la rue Shuhada à Hébron. Il est désormais accusé d'avoir participé à une manifestation illégale et d'avoir attaqué des soldats. Le même jour, le défenseur des droits humains M. Issa Amro a également été remis en liberté après avoir été arrêté le 29 février 2016. Le défenseur est accusé d'avoir organisé une manifestation illégale. Les deux défenseurs démentent ces accusations portées contre eux.

Issa Amro a été libéré le 1er mars 2016; il avait été arrêté par des soldats israéliens le 29 février devant chez lui à Tel Rumeida, alors qu'il parlait à un groupe de Breaking the Silence, une organisation de combattants vétérans de l'armée israélienne qui se consacre à dénoncer la réalité du quotidien dans les Territoires occupés. On lui a bandé les yeux, menotté et conduit dans la prison de Gush Etzion. Une fois au poste, il a été accusé d'avoir organisé une manifestation illégale appelant à l'ouverture de la rue Shudada, fermée par les autorités israéliennes après le massacre de la mosquée Ibrahimi en 1994, et d'avoir utilisé les réseaux sociaux pour inciter à la violence contre Israël et l'Armée israélienne. Il a été averti qu'il serait cité à comparaitre à sa libération le lendemain.

Farid Al-Atrash a été libéré le 1er mars 2016, pour une caution de 1500 shekels (environ 350€). Le 29 février 2016, le tribunal militaire israélien d'Ofer a ordonné son maintien en détention jusqu'au 3 mars 2016, lors d'une audience en urgence demandée par l'Independent Commission for Human Rights. Le 28 février 2016, la police israélienne a remis le défenseur des droits humains au parquet militaire, qui l'a détenu jusqu'à sa libération. Les accusations portées contre lui sont liées à une manifestation pacifique qui a eu lieu le 26 février, dans le cadre de la manifestation annuelle pour l'ouverture de la rue Shuhada, dans le district occupé d'Hébron en Cisjordanie, et pour commémorer le massacre de la mosquée Ibrahimi qui avait eu lieu fin février 1994. Farid Al-Atrash a été arrêté par les Forces israéliennes d'occupation pendant la manifestation, avec plusieurs autres manifestants. La manifestation elle-même a été violemment réprimée par les forces israéliennes, qui s'en sont directement pris aux manifestants et journalistes en utilisant du gaz lacrymogène, en les agressant physiquement et en leur jetant des grenades assourdissantes. Farid Al-Atrash, qui portait une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Free Free Palestine" ("Libérez la Palestine") lorsqu'il a été arrêté, a été frappé avant d'être conduit au poste de police de Jaabara, dans la colonie de Kiryat Arba.

La marche pacifique a eu lieu a Hébron pour commémorer le massacre de la mosquée Ibrahimi, une attaque meurtrière perpétrée par un colon israélien extrémiste pendant une prière fin février 1994, qui avait fait 29 morts et plus de 100 blessés par balles réelles. Les autorités israéliennes avaient ensuite fermé la zone entourant la mosquée, y compris la rue Shuhada et le quartier de Tel Rumeida, dans la vieille ville d'Hébron, en Cisjordanie occupée. L'armée israélienne a déclaré cette zone comme zone militaire fermée et interdite au public, à l'exception des colons israéliens et des résidents palestiniens. En vertu de la loi militaire israélienne, toute manifestation en Cisjordanie est illégale, qu'elle soit pacifique ou non.