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Le défenseur des droits humains emprisonné Abdulhadi Al-Khawaja entame une grève de la faim

Statut: 
Prison à vie
À propos de la situation

Le 16 novembre 2021, la défenseuse des droits humains Zainab Al-Khawaja a posté une série de tweets sur son compte Twitter personnel révélant l’état de santé de son père, l’éminent défenseur des droits humains dano-bahreïni, Abdulhadi Al-Khawaja, qui purge une peine de prison à vie dans la prison de Jaw, au Bahreïn. Des membres de sa famille ont rapporté que le défenseur des droits humains était en grève de la faim pour protester contre le fait que son droit de téléphoner ne soit pas respecté.

Les autorités bahreïnies ont annulé un rendez-vous auquel devait se rendre le défenseur des droits humains Abdulhadi Al-Khawaja, avec un ophtalmologiste, afin de soigner un problème de vue. Depuis trois semaines, les autorités Bahreïnies ont autorisé le défenseur à accéder à des soins médicaux, à condition qu'il subisse une fouille corporelle intégrale avant chaque rendez-vous. Le défenseur souffre de pertes temporaires de la vue à l'œil droit, ainsi que de migraines du côté droit de la tête et derrière l'oreille.

Le 9 avril 2011, les autorités bahreinies ont arrêté Abdulhadi Al-Khawaja lors d'une vague de répression lancée suite aux manifestations pro-démocratie qui ont secoué le pays durant le soulèvement de 2011. Deux mois plus tard, le 22 juin 2011, un tribunal militaire bahreïni a condamné le défenseur et huit autres militants à la prison à perpétuité.

À propos d Abdulhadi Al-Khawaja

Abdulhadi Al-KhawajaAbdulhadi Al-Khawaja est l'ancien coordinateur de protection de Front Line Defenders pour l'Afrique du nord et le Moyen-Orient, et l'ancien président du Bahrain Centre for Human Rights (BCHR). Il a fondé le Gulf Center for Human Rights (GCHR). Il est également membre de l'International Advisory Network of the Business and Human Rights Resource Centre, dirigé mar l'ancienne président Irlandaise Mary Robinson. Il a aussi travaillé pour Amnesty International et a été nommé "militant" de l'année 2005 par l'Arab Program for Human Rights Activists.

22 Novembre 2021
Le défenseur des droits humains emprisonné Abdulhadi Al-Khawaja entame une grève de la faim

Le 16 novembre 2021, la défenseuse des droits humains Zainab Al-Khawaja a posté une série de tweets sur son compte Twitter personnel révélant l’état de santé de son père, l’éminent défenseur des droits humains dano-bahreïni, Abdulhadi Al-Khawaja, qui purge une peine de prison à vie dans la prison de Jaw, au Bahreïn. Des membres de sa famille ont rapporté que le défenseur des droits humains était en grève de la faim pour protester contre le fait que son droit de téléphoner ne soit pas respecté.

Abdulhadi Al-Khawaja est un éminent défenseur des droits humains et ancien coordinateur de protection de Front Line Defenders pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ; il purge une peine d’emprisonnement à perpétuité prononcée au terme d’un procès extrêmement inéquitable. Il est également le fondateur du Gulf Center for Human Rights (GCHR) et membre du Réseau consultatif international du Business and Human Rights Resource Centre, dirigé par l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson. Il a aussi travaillé pour Amnesty International et a été nommé "militant" de l'année 2005 par l'Arab Program for Human Rights Activists.

Le 16 novembre 2021, la défenseuse des droits humains Zainab Al-Khawaja a révélé que son père, le défenseur des droits humains Abdulhadi Al-Khawja qui est incarcéré dans la prison de Jaw au Bahreïn, avait entamé une grève de la faim pour s’opposer à la décision de l’administration pénitentiaire de restreindre son droit de téléphoner. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, Abdulhadi Al-Khawaja n’a pas pu voir sa famille et les appels téléphoniques étaient son seul moyen pour rester en contact avec sa famille.

Ce n’est pas la première fois qu’Abdulhadi Al-Khawaja fait la grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements qu’il subis en détention. Le 29 janvier 2012, le défenseur avait entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre son arrestation brutale et sa détention, les tortures qu'il a subies en prison et la peine de prison à vie prononcée au terme d'un procès inéquitable devant un tribunal militaire. La grève de la faim avait duré 110 jours et le défenseur aurait été médicamenté et nourri de force par le biais de moyens douloureux.

Front Line Defenders exhorte les autorités bahreïnies à autoriser Abdulhadi Al-Khawaja à accéder immédiatement et sans condition à sa famille, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir son intégrité physique et psychologique ainsi que sa sécurité. Front Line Defenders exhorte également le gouvernement bahreïni à abandonner immédiatement toutes les charges portées contre Abdulhadi Al-Khawaja et à le libérer, car il semble qu’il soit détenu uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

 

6 Février 2018
Manifestation de février en solidarité avec le DDH bahreïni Abdulhadi Al-Khawaja

Lundi 5 février, Front Line Defenders a organisé la seconde action de solidarité avec le DDH Abdulhadi al-Khawaja. Les manifestations sont prévues chaque mois devant l'ambassade du Bahreïn à Londres.

Pour plus d'informations, cliquez ici.

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Photo: Front Line Defenders

14 Février 2018
Bahreïn: À l'occasion du 7e anniversaire du début du mouvement populaire, des ONG appellent à la fin des actions systématiques à l'encontre des défenseur-ses des droits humains et des journalistes

À l'occasion du 7e anniversaire du mouvement pacifique du peuple bahreini, qui a commencé le 14 février 2011, les organisations soussignées appellent la communauté internationale à œuvrer pour la libération des défenseur-ses des droits humains au Bahreïn, dont certains sont emprisonnés à vie, et à agir pour mettre fin aux persécutions contre les journalistes qui exercent simplement leur droit à la liberté d'expression et de réunion.

Le Bahreïn a désormais la réputation d'être l'un des quelques pays dans lesquels tous les défenseur-ses des droits humains les plus connus (qui ne sont pas déjà emprisonnés ou en exil) sont interdits de travailler librement ou de voyager. Cela vise à isoler le mouvement de défense des droits humains et à couper ses liens avec les mécanismes internationaux, notamment les Nations Unies. Une interdiction de voyager collective est imposée à tous les défenseur-ses des droits humains, les empêchant de participer aux activités des trois sessions organisées chaque année par le Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU à Genève. De même, les ONG internationales et les journalistes, ainsi que les experts de l'ONU, ne peuvent visiter librement le Bahreïn.

Les défenseur-ses des droits humains emprisonnés, torturés et maltraités

Les défenseur-ses des droits humains bahreïnis les plus renommés sont emprisonnés et exposés au risque de mauvais traitements. Le 5 février 2018, Khadija Al-Mousawi a tweeté qu'elle avait rendu visite à son mari, l'éminent défenseur des droits humains Abdulhadi Al-Khawaja, qui a été pris pour cible et victime d'abus dans la prison Jaw. Il a été conduit à l'hôpital menotté.

Son tweet indique: "Lorsque j'ai rendu visite à mon mari, il parlait d'aller à l'hôpital enchainé". "Je m'attendais à ce qu'il dise qu'il se sente humilié, mais il a dit le contraire. Il marchait très lentement à cause du poids des chaines et de leur longueur entre ses pieds, mais il levait la tête l'air digne".

Abdulhadi Al-Khawaja est fondateur et ancien président du Gulf Centre for Human Rights (GCHR) et du Bahrain Center for Human Rights (BCHR), ainsi que l'ancien coordinateur de protection de Front Line Defenders pour la région MOAN. Il est détenu dans la prison Jaw depuis sa condamnation à la prison à perpétuité en 2011, tout comme d'autres défenseurs des droits humains et militants, dont le blogueur Dr Abduljalil Al-Singace, qui a formé avec d'autres personnes le Bahrain 13.

Au cours de l'année passée, Abdulhadi Al-Khawaja et d'autres prisonniers de conscience ont régulièrement manifesté contre les conditions de détention dans la prison Jaw, qui reflètent la détérioration générale des conditions pour les défenseur-ses des droits humains et la société civile au Bahreïn.

Après avoir envoyé une lettre au ministère de l'Intérieur en novembre 2017 à propos des conditions de détention, Abdulhadi Al-Khawaja s'est vu refuser le droit de passer des appels téléphoniques jusqu'au 17 décembre, en guise de représailles pour avoir fait entendre sa plainte.

Nabeel Rajab est un autre éminent défenseur des droits humains également maltraité en détention (il a notamment été renvoyé en cellule dans des conditions insalubres après une opération chirurgicale ce qui a entrainé une infection). Nabeel est l'un des fondateurs et directeur du GCHR et président du BCHR, secrétaire général adjoint de la FIDH et membre du conseil consultatif de Human Rights Watch MOAN. Le 15 janvier 2018, la Cour de cassation a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée contre Nabeel Rajab, condamné pour avoir parlé à plusieurs médias de la question des droits humains. Rien que pour cette condamnation, il restera en prison jusqu'en décembre 2018, bien qu'il soit incarcéré depuis déjà 20 mois, depuis son arrestation le 13 juin 2016.

Nabeel Rajab est notamment accusé d'avoir injustement déclaré que les journalistes et les ONG n'étaient pas autorisés à entrer dans le pays. Cependant, il est difficile de contester que le pays est non seulement fermé en terme d'espace pour la société civile, mais qu'il est aussi inaccessible aux observateurs internationaux. Des signataires de cette lettre n'ont pas eu l'autorisation d'entrer dans le pays, dont la FIDH, Front Line Defenders et le GCHR, qui attendent le feu vert pour effectuer une mission relative aux droits humains depuis 2012.

Dans une autre affaire, Nabeel Rajab est poursuivi pour deux charges liées à des tweets postés ou repostés en 2015 à propos de la guerre au Yémen, et à propos d'allégations de torture dans la prison Jaw après une mutinerie en prison en mars 2015. La première accusation d'"insulte envers un organisme statutaire" (article 216 du Code pénal) fait référence au ministère de l'Intérieur, suite à des tweets postés dans lesquels il dénonce la torture des prisonniers dans la prison Jaw. La seconde accusation de "diffusion de fausses rumeurs en temps de guerre" (article 133 du Code pénal bahreini) est liée à des tweets qu'il a postés à propos des frappes aériennes de la coalition menée par l'Arabie Saoudite au Yémen. Un verdict est attendu lors de la prochaine audience le 21 février 2018 et Nabeel Rajab risque jusqu'à 15 ans de prison s'il est reconnu coupable.

Les défenseuses des droits humains ne sont pas épargnées par la torture et les abus en prison. Le 22 octobre 2017, Ebtisam Al-Saegh, chargée du suivi et de la documentation pour l'organisation Salam for Democracy and Human Rights, a été libérée en attendant son procès. Ebtisam Al-Saegh était détenue à l'isolement dans la prison pour femme d'Isa Town depuis son arrestation le 3 juillet 2017 et soumise à des interrogatoires sévères. Le procureur a ordonné l'incarcération d'Ebtisam Al-Saegh pour six mois le temps de l'enquête ouverte en vertu de la loi contre le terrorisme. En juillet 2017, un groupe d'experts de l'ONU a fait part de ses "profondes préoccupations concernant la détention arbitraire d'Ebtisam Al-Saegh, suite aux signalements d'actes de torture et d'abus sexuels dont elle a été victime, et car elle est désormais en grève de la faim".

Lors d'un autre incident, le 27 mai 2017, Ebtisam Al-Saegh a été torturée et victime d'abus perpétrés par des membres de la National Security Agency (NSA). Elle avait été convoquée au poste de police de Muharraq pour un interrogatoire à propos de ses activités en faveur des droits humains puis des membres de la NSA l'ont torturée et ont sexuellement abusé d'elle. Les agents de sécurité ont aussi menacé de les tuer elle et ses enfants. Elle a été libérée sept heures plus tard, mais a dû se rendre directement à l'hôpital en raison d'une "grave crise de nerfs".

Pendant l'interrogatoire en mai, elle a été interrogée à propos du travail des activistes au Bahreïn et en dehors, et à propos de son travail à Genève lors des sessions du CDH de l'ONU.

En 2017, les forces de sécurité ont arrêté et torturé de nombreux défenseur-ses des droits humains, puis les ont libérés après les avoir forcés à mettre fin à leur travail pour la défense des droits humains.  D'autres personnes interrogées au poste de police de Muharraq ont renoncé à leur activisme sur Twitter et ont arrêté d'envoyer des tweets.. Seule Ebtisam Al-Saegh a condamné ces pratiques illégales, les taxant sur Twitter de "crimes contre l'humanité".

Tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bahreïn sont soit en prison soit en exil, ou interdits de travailler ou circuler librement, comme Zainab Al-Khamees, interdite de voyager depuis novembre 2016, et Nedal Al-Salman, présidente par intérim du BCHR, régulièrement interdite de voyager depuis mai 2016 pour l'empêcher de se rendre aux sessions du CDH de l'ONU. Nedal Al-Salman est accusée de rassemblement illégal et a été interrogée quatre fois; les charges sont toujours en vigueur. L'interdiction de voyager a été levée deux fois et de nouveau prononcée, souvent pour des raisons inconnues.

Le 25 janvier 2016, le défenseur des droits humains et membre du conseil de la Bahrain Youth Society for Human Rights (BYSHR), Naji Fateel, faisait partie des 57 prisonniers condamnés à 15 ans de prison supplémentaires, pour sa participation présumée aux troubles dans la prison Jaw en mars 2015. Le procureur a notamment accusé les hommes d'avoir "déclenché des actes de chaos, des émeutes et la rébellion au sein des bâtiments (de la prison)", et ils ont été accusés de "dégradation de biens publics, attaque contre la police, incendie criminel et résistance aux autorités". Naji Fateel purgeait déjà une peine de 15 ans de prison pour avoir "établi un groupe dans le but de saper la constitution" et il est en prison depuis mai 2013. Il a gravement été torturé en prison et il semble qu'il soit emprisonné à cause de son travail en faveur des droits humains, notamment ses interactions avec l'ONU.

Des journalistes torturés et emprisonnés, des médias fermés

Les journalistes au Bahreïn ne sont pas autorisés à travailler librement et subissent de graves violations des droits humains. La journaliste Nazeeha Saeed, ancienne correspondante de France 24 et de Radio Monte Carlo Doualiya, a dit avoir été torturée en 2011. Elle ne peut plus travailler en tant que journaliste au Bahreïn et elle a été contrainte à quitter le pays. Le 18 juillet 2017, une cour d'appel de Manama a confirmé la peine prononcée contre elle pour "travail sans licence". Elle a été condamnée à une amende de 1000 dinars bahreinis (environ 2650 US$). Nazeeha Saeed est accusée d'avoir travaillé illégalement pour des médias internationaux, en vertu de l'article 88 de la loi 47/2002. Nazeeha Saeed avait fait une demande de renouvellement de sa licence, mais sa demande avait été rejetée sans raison. C'était la première fois en 12 ans que son accréditation n'était pas renouvelée. Elle a aussi été placée sous le coup d'une interdiction de voyager.

Avant cela, Nazeeha Saeed avait été arrêtée et torturée en mai 2011 après avoir couvert des manifestations. Elle avait été plusieurs fois passée à tabac et soumise 10 fois à des électrochocs alors qu'elle était détenue par la police. L'une des policières responsables de ces mauvais traitements a été jugée mais acquittée en octobre 2012. En novembre 2015, les autorités ont décidé de ne pas poursuivre d'autres policières identifiées pour "insuffisance" de preuves".

Le 30 octobre 2017, le défenseur et journaliste pour "Al-Wasat" Mahmoud Abdul-Ridha Al-Jazeeri a été condamné à 15 ans de prison et les autorités ont ordonné la révocation de sa nationalité. Mahmoud Abdul-Ridha Al-Jazeeri a été arrêté chez lui le 28 décembre 2015 par des agents des forces de sécurité en civil. Il a été arrêté un jour après avoir écrit un article dans lequel il parlait d'une session régulière du Conseil consultatif (Choura), lors de laquelle un membre du parlement avait demandé aux autorités de punir les Bahreinis dont la citoyenneté avait été révoquée pour des raisons politiques en les privant de logements gouvernementaux. Il a été accusé de soutenir le terrorisme, d'incitation à la haine du régime, de contacts avec un pays étranger et de chercher à renverser le gouvernement en rejoignant Al-Wafa et February 14 Youth Movement (mouvement du 14 février pour la jeunesse). Il a été maltraité en prison, notamment en ayant les yeux bandés et en n'étant pas autorisé à s'asseoir ou à dormir pendant près de trois jours. Il a fait appel de sa condamnation.

Le 24 juin 2017, le journal "Al-Wasat" a informé son personnel du renvoi des 160 employés. Le 4 juin 2017, l'Information Affairs Authority (IAA) du Bahreïn a suspendu "Al-Wasat" pour avoir soi-disant violé la loi et relayé la publication et la diffusion d'informations qui déchainent la communauté et affectent les relations du Royaume du Bahreïn avec d'autres pays. La suspension du journal est liée à un article publié le 4 juin 2017 à propos de manifestations au Maroc, accusé d'"aller à l'encontre de l'un des pays arabes".

Mansoor Al-Jamri, rédacteur en chef, a déclaré "après 15 ans de journalisme, nous réaffirmons que le succès de l'unique projet d'"Al-Wasat" n'aurait pas été atteint sans la confiance de ceux qui le constituaient et qui le considéraient comme un moyen civilisé de réforme, un pont vers la compréhension, la coopération, la coexistence et l'acceptation de l'opinion et de l'opinion contraire, selon la loyauté à une nation entière de tous les groupes de la société, tout en se réclamant d'un professionnalisme internationalement reconnu". " Le plus important de tout c'est l'honnêteté des mots et des actes" a-t-il ajouté.

Recommandations à la communauté internationale:

Nous, les organisations soussignées, appelons les mécanismes des Nations Unies, l'Union européenne, ainsi que tous les gouvernements ayant de l'influence, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, à faire fortement pression sur le Bahreïn pour réclamer la libération immédiate de tous-tes les défenseur-ses des droits humains emprisonnés, ainsi que de tous les prisonniers de conscience; et à protéger les libertés publiques, en particulier la liberté d’expression, la liberté de rassemblement et la liberté d’association; et exhorter les forces de sécurité à pratiquer toute forme de torture ou de mauvais traitements contre les détenus, une pratique souvent signalée au cours des dernières années et considérée comme systématique au Bahreïn.

Nous appelons aussi les autorités bahreïnies à autoriser les Rapporteurs spéciaux de l'ONU sur les défenseur-ses des droits humains, la liberté d'expression et la torture, à se rendre immédiatement au Bahreïn afin de rencontrer les représentants des organisations de la société civile, ainsi que tous ceux qui peuvent transmettre des recommandations visant à résoudre la crise à laquelle les défenseur-ses des droits humains et les journalistes sont confrontés.

En outre, nous appelons le gouvernement du Bahreïn à respecter ses promesses faites lors de l'Examen périodique universel du Bahreïn, de garantir les normes internationales et le droit à la liberté d'expression et de réunion, notamment en prenant des mesures immédiates pour:

  • Infirmer les inculpations, prononcées au terme de procès inéquitables, des manifestants et défenseur-ses des droits humains, dont Abdulhadi Al-Khawaja, Nabeel Rajab, Dr. Abduljalil Al-Singace et Naji Fateel, et à les libérer immédiatement et sans condition;
  • Garantir en toutes circonstances l'intégrité physique et psychologique de tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bahreïn, mettre fin aux pratiques de torture et de mauvais traitements en prison, dans les postes de police ou les lieux secrets, et de traduire immédiatement les coupables en justice;
  • Autoriser les défenseur-ses des droits humains à travailler librement au Bahreïn et à se rendre à l'étranger, notamment en annulant les interdictions de voyager prononcées contre Nedal Al-Salman, Zainab Al-Khamees et Ebtisam Al-Saegh;
  • Autoriser les ONG étrangères, les journalistes et les représentants de l'ONU à se rendre librement au Bahreïn;
  • Mettre fin au harcèlement contre les journalistes et autoriser tous les journalistes à mener à bien leur travail sans craindre de représailles;
  • Respecter le droit à la liberté d’expression et d'opinion de tout le peuple du Bahreïn, comme le garantissent l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et la Constitution du Bahreïn.

Signataires:

Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI)
Bahrain Center for Human Rights (BCHR)
Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS)
CIVICUS: World Alliance for Citizen Participation
Committee to Protect Journalists (CPJ)
English Pen
FIDH, pour l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains
Front Line Defenders
Gulf Centre for Human Rights (GCHR)
International Service for Human Rights (ISHR)
OMCT (Organisation mondiale contre la torture), pour l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains
Reporters Sans Frontières (RSF)

23 Mars 2017
Abdulhadi Al-Khawaja risque de perdre la vue en prison après l'annulation d'un rendez-vous avec un ophtalmologiste

Les autorités bahreïnies ont annulé un rendez-vous auquel devait se rendre le défenseur des droits humains Abdulhadi Al-Khawaja, avec un ophtalmologiste, afin de soigner un problème de vue. Depuis trois semaines, les autorités Bahreïnies ont autorisé le défenseur à accéder à des soins médicaux, à condition qu'il subisse une fouille corporelle intégrale avant chaque rendez-vous. Le défenseur souffre de pertes temporaires de la vue à l'œil droit, ainsi que de migraines du côté droit de la tête et derrière l'oreille.

Le 21 mars 2017, la famille d'Abdulhadi Al-Khawaja a obtenu une lettre d'un ophtalmologiste déclarant que les symptômes que le défenseur ressent actuellement "correspondraient à une maladie occulaire grave qui nécessite l'attention immédiate d'un spécialiste des yeux. Si elle n'est pas traitée, elle peut conduire à une diminution durable de la vue". Abdulhadi Al-Khawaja, qui est actuellement incarcéré dans la prison Jaw, a déjà été victime de l'annulation d'un rendez-vous avec un ophtalmologiste, après avoir refusé d'être soumis à une fouille corporelle intégrale par les autorités bahreïnies. Il avait refusé cette fouille en raison de son caractère intrusif.

Abdulhadi Al-Khawaja purge actuellement une peine de prison à perpétuité, à laquelle il a été condamné lors d'une campagne de répression menée par le gouvernement du Bahreïn suite aux manifestations pro-démocratie et du soulèvement de 2011. Le 9 avril 2011, Abdulhadi Al-Khawaja a été arrêté et passé à tabac jusqu'à ce qu'il perde conscience par la police de Manama. Après l'arrestation, il a été détenu au secret, brutalement passé à tabac et sévèrement torturé.

Front Line Defenders exhorte les autorités bahreïnies à autoriser Abdulhadi Al-Khawaja à avoir immédiatement et sans condition accès à un ophtalmologiste, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir son intégrité physique et psychologique ainsi que sa sécurité. Front Line Defenders exhorte aussi le gouvernement bahreïni à abandonner immédiatement toutes les charges qui pèsent contre Abdulhadi Al-Khawaja et à le libérer car il semble qu'il soit détenu uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

 

11 Mai 2015
Open Letter from Abdulhadi Al-Khawaja to the High Commissioner for Human Rights

Bahraini human rights defender Abdulhadi Al-Khawaja published a open letter to the UN High Commissioner for Human Rights via the Gulf Center for Human Rights on Sunday, 10 May 2015.

Al-Khawaja is a Bahraini human rights defender, currently serving a life sentence in the Gulf kingdom. He is the former President of the Bahrain Center for Human Rights (BCHR), the founder of theGulf Center for Human Rights (GCHR), and a former Middle East and North Africa Protection Co-ordinator for Front Line Defenders.

In his letter, Al-Khawaja reported that abuse, torture, and degrading treatment continue in Bahrain's prisons, and urged the Commissioner to "pressure the Government of Bahrain to allow access to Jaw prison by international bodies."

Read the opening of Al-Khawaja's letter below:

His Excellency Prince Zeid Ra’ad Al-Hussein
UN High Commissioner for Human Rights
Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights
Palais Wilson Geneva, Switzerland
Re: Humanitarian appeal from Jaw Prison

Geneva, May 10, 2015,

Your Excellency,

I started a hunger strike on the 20th of April due to the ongoing violations occurring at Jaw prison where I have been held as a prisoner of conscience for the past 4 years. Building 10 in Jaw prison has become known as the torture building, and I have personally been hearing the screams of the victims.

The type of torture I have heard in the last few months is the worst since 2011, and the violations that have occurred over the past period are indescribable.

The prison administration has systematically attempted to prevent this information from getting out by harassing us during phone calls and family visits. The Government of Bahrain has recently announced a limited “royal pardon” to receive positive international reactions, while the horrific violations in the prisons continue.

Attached to this letter is compiled information about some of the violations at Jaw prison recently in addition to reports written by Human Rights Watch and Amnesty. I have written numerous letters to authorities in Bahrain about the situation in Jaw and informed them of my hunger strike; my letter to you comes after the authorities have refused to address the situation and put an end to the ongoing violations. The letters I sent:

To the prison administration on the 30th of March
The Minister of Interior on the 1st of April
The Supreme Judicial Council on the 6th of April
Follow up letter to the Minister of Interior on the 4th of May

I have heard about your dedication to human rights from family and colleagues, and urge you to pressure the Government of Bahrain to allow access to Jaw prison by international bodies like your office. It will make significant difference to the situation inside Jaw prison if there is public attention from your office on the matter. The crackdown inside Jaw prison continues to the time of writing this letter, and I appeal to you to act quickly.

Best regards,

Abdulhadi Al-Khawaja

Jaw Prison

The full text of Al Khawaja's letter can be found here via the Gulf Center for Human Rights.

9 Septembre 2014
MEPs call for the immediate release of Maryam Al-Khawaja, Abdulhadi al-Khawaja and all those wrongfully imprisoned in Bahrain

A group of MEPs has called for the release of Bahraini human rights defender, Maryam al-Khawaja, who is currently in detention in Manama on trumped-up charges.

On Saturday, 30 August, Maryam Al-Khawaja, daughter of imprisoned human rights defender Abdulhadi Al-Khawaja, and a prominent HRD in her own right, was detained at Bahrain's airport upon her arrival to visit her father in hospital, where he was taken after beginning a hunger strike earlier in the week.

Following the denial of entry on the grounds that she does not have Bahraini citizenship (despite her presenting her Bahraini ID card upon arrival), Maryam was detained and ultimately taken to prison for 7 days of so-called 'investigation'. Her lawyer, Mohammed Al-Jishi has been denied access, but has indicated that charges against her include 'insulting the king.'

The full statement by the group of MEPs is below:

We, Members of the European Parliament, call for the immediate release of prominent Bahraini/Danish human rights defender Maryam al-Khawaja, who was detained upon her arrival in Manama on the 30th of August. Maryam took the decision to fly to Bahrain upon hearing that her father, Abdulhadi al-Khawaja, who began a hunger strike on August 24, was in danger of slipping into a coma.

Maryam is now being held in remand at Isa Town prison, charged with allegedly assaulting a policewoman at the airport. She was told that she was also facing charges for leading a campaign called Wanted for Justice in Bahrain (which named government officials responsible for torture) and for insulting the King. According to her lawyer, Maryam's Bahraini citizenship has now been stripped.

We consider that these charges are politically motivated and urge the Bahraini authorities to release Maryam unconditionally, along with all other prisoners of conscience - political activists, journalists, bloggers, doctors and paramedics, human rights defenders and peaceful protesters.

We urge the HR/VP and Members States to condemn the on-going violations of basic human rights and fundamental freedoms in Bahrain and publicly press for their release, including at the forthcoming session of the UN Human Rights Council, and stress the European Parliament's calls for imposing targeted restrictive measures (visa bans and asset freezes) against those individuals responsible for, and involved in, the human rights abuses (as documented by the BICI report).

Signed by:

  1. Ana GOMES (S&D)
  2. Christel SCHALDEMOSE (S&D)
  3. Elena VALENCIANO MARTÍNEZ-OROZCO (S&D)
  4. Jens ROHDE (ALDE)
  5. Jeppe KOFOD (S&D)
  6. Josef WEIDENHOLZER (S&D)
  7. Margrete AUKEN (Greens/EFA)
  8. Marietje SCHAAKE (ALDE)
  9. Morten Helveg PETERSEN (ALDE)
  10. Ole CHRISTENSEN (S&D)
  11. Rina Ronja KARI (GUE/NGL)
  12. Tunne KELAM (EPP)
25 Août 2014
Bahrain - Human rights defender Abdulhadi Al-Khawaja starts a hunger strike

On 24 August 2014, human rights defender Mr Abdulhadi Al- Khawajadeclared that he was starting an open hunger strike to protest the continuation of his arbitrary arrest and detention.

On Sunday 24 August 2014, Abdulhadi Al-Khawaja informed his family of his decision to start a hunger strike on the following day in protest of his continued “arbitrary detention.” The human rights defender has said will refuse all food and drinks except for water. He has also said that he will refuse “to be taken to any hospital, the prison clinic or to receive any IV treatment during his strike,” because he was subjected to forced feeding in hospital during his previous hunger strike..

On 22 June 2011, the National Safety Court sentenced human rights defender to life imprisonment on charges including “organising and managing a terrorist organisation” and “attempt to overthrow the government by force and in liaison with a terrorist organisation working for a foreign country”. The trial before a military court failed to meet international fair trial standards and no credible evidence was presented to substantiate the charges.

Human rights defender Mr Abdulhadi Al-Khawaja was arrested and beaten unconscious by police in Al-Manama on 9 April 2011. He was held in incommunicado detention, brutally beaten, and severely tortured.

On 29 January 2012 human rights defender Abdulhadi Al-Khawaja started an open-endedhunger strike to protest against his brutal arrest and detention, his torture while in custody, and the life sentence handed down after an unfair trial before a military court. The hunger strike lasted for 110 days and the human rights defender was reportedly drugged and forced fed by painful procedures.

Abdulhadi Al-Khawaja previously, as a result of torture, suffered four fractures to the side of his face that required a four-hour operation. Reportedly, he continues to have health problems from his last hunger strike. Given his pre-existing health problems Front Line Defenders is extremely concerned about the health of human rights defender Abdulhadi Al-Khawaja.

9 Avril 2014
Third Anniversary of Arrest: Calls for the Release of Abdulhadi Al-Khawaja

International human rights organisations and local Bahraini civil society groups call for the immediate and unconditional release of human rights defender (HRD)Abdulhadi Al-Khawaja on the third anniversary of his arrest.

Mr. Al-Khawaja was arrested three years ago today and continues to require medical attention for injuries sustained during his arrest and subsequent torture.

On 09 April 2011, the Bahraini police carried out a violent raid on the home of the HRD during the brutal clampdown on pro-democracy demonstrations in Bahrain. Abdulhadi and two of his sons-in-law were beaten and taken into custody, where they were denied access to family or lawyers.

Abdulhadi was charged with membership of a terrorist organisation and calling for the overthrow of the Government. During his arrest Abdulhadi Al-Khawaja was so badly beaten that he required major surgery on his jaw. Subsequently, he was repeatedly ill-treated in custody, subjected to an unfair trial and ultimately sentenced to life imprisonment, a sentence which was upheld on appeal. At no point were any of the serious and credible allegations of torture addressed.

Abdulhadi Al-Khawaja is a respected human rights defender who for many years has worked peacefully for the promotion and protection of human rights, both in Bahrain, and across the MENA region. He is also former Protection Coordinator for the MENA region with Front Line Defenders and a former president and co-founder of the Bahrain Centre for Human Rights (BCHR).

Mr. Al-Khawaja was sentenced to life in prison in June 2011 by a military court as part of a group of human rights activists and political leaders known as the Bahrain 13. We believe that Mr. Al-Khawaja is being unjustly persecuted for his legitimate human rights activity.

In its September 2012 decision, the United Nations Working Group on Arbitrary Detention concluded that Mr. Al-Khawaja’s arrest was due to his exercise of the fundamental rights to freedom of expression, peaceful assembly, and association. According to the Working Group, the charges against Mr. Al-Khawaja—including membership of a terrorist organization— were “vague” and “raise doubts as to the actual purpose of detention.”  The Working Group also concluded that throughout Mr. Al-Khawaja’s arrest, detention, and trial, “the Government violated numerous international norms to the right to fair trial.”

The Bahrain Independent Commission of Inquiry (BICI) further concluded that Mr. Al-Khawaja was subjected to torture and inhumane treatment during his arrest and detention. Mr. Al-Khawaja was severely beaten, resulting in a broken jaw, and later spent two months in solitary confinement where he was subjected to physical, psychological and sexual torture. A full testimony from Mr. Al-Khawaja regarding his torture can be found here.

Mr. Al-Khawaja continues to be denied adequate medical attention and suffers from severe medical complications as a result of his mistreatment in detention. Mr. Al-Khawaja has reported that he has cramps in his facial muscles from metal plates and screws that were set in his jaw after it was broken by security officials in four places in 2011. Mr. Al-Khawaja also continues to experience acute pain due to an injury to his coccyx sustained during torture in 2011.

Mr. Al-Khawaja and his family have repeatedly requested that the various operations he is in need of are performed by an independent doctor due to legitimate concerns about the impartiality of the doctor appointed by the Bahrain Defense Force Hospital, Dr. Al-Muharraqi, who in 2011 stated that Mr. Al-Khawaja was not subjected to torture. It is also deeply alarming that during his most recent examination, Dr. Al-Muharraqi informed Mr. Al- Khawaja that his entire medical file had gone missing from the system. Mr Al-Khawaja’s lawyers have been requesting a copy of his medical files since 2011, as it would serve as evidence of the multiple injuries and medical conditions caused by torture.

Despite his incarceration, Mr. Al-Khawaja and his colleagues continue to be the target of defamation campaigns. On the 27 February, 2014, a 12 minute video published on YouTube accused Abdulhadi Al-Khawaja, activist Zainab Al-Khawaja, BCHR PresidentNabeel Rajab and BCHR Acting President Maryam Al-Khawaja of inciting terrorism, “taking the country hostage” and branding them as racists. The video included footage that could have only been obtained from official authorities, including the use of an interview with a police officer which requires the approval of the Ministry of Interior. The video unjustly targets the four human rights defenders as a result of their legitimate activities and could be seen to incite violence against them given the accusations presented.

In an attempt to test the legal procedures of combating defamation of human rights defenders in Bahrain, Mr. Al-Khawaja submitted a complaint to the Jaw Prison Administration which was then submitted to the Public Prosecutor in response to a degrading article about Mr. Al-Khawaja published on 28 May 2013 in the Gulf Daily News (GDN). In response, the GDN published a letter on 22 May 2013 accusing Mr. Al-Khawaja of “instruct[ing] rioters to attack military bases in Bahrain and is one of the master planners for an armed military coup.” Nearly a year later, no steps have been taken to address Mr. Al-Khawaja’s complaint.

Front Line Defenders founder and Executive Director Mary Lawlor said:

"The case of Abdulhadi Al-Khawaja is a stark reminder of the risks human rights defenders run when they confront the arbitrary abuse of power in Bahrain, where the law is used as an instrument of political oppression rather than as a mechanism to defend the rights of citizens."

Ms Lawlor added that, "by any objective standard of justice Abdulhadi Al- Khawaja should be released immediately and unconditionally. While his continuing imprisonment is an indictment of the political and legal system in Bahrain his courage and commitment to the defence of human rights is an inspiration to all of us who know and respect him."

The undersigned civil society and human rights organizations call for the immediate and unconditional release of Abdulhadi Al-Khawaja as well as immediate access to independent medical examination and treatment. In addition, we urge the Bahraini authorities to cease harassment and persecution of human rights defenders including unwarranted defamation campaigns.

Signatories:

  1. AMAN Network for Rehabilitation and Defending Human Rights
  2. Americans for Democracy and Human Rights in Bahrain (ADHRB)
  3. Bahrain Center for Human Rights (BCHR)
  4. Bahrain Human Rights Observatory (BHRO)
  5. Bahrain Human Rights Society (BHRS)
  6. Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD)
  7. Bahrain Interfaith
  8. Bahrain Rehabilitation and Anti-Violence Organization (BRAVO)
  9. Bahrain Youth Society for Human Rights (BYSHR)
  10. Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS)
  11. Canadian Journalists for Free Expression (CJFE)
  12. CEARTAS – Irish Lawyers for Human Rights
  13. CIVICUS: World Alliance for Citizen Participation
  14. European Bahraini Organisation for Human Rights (EBOHR)
  15. Front Line Defenders
  16. Gulf Center for Human Rights (GCHR)
  17. Gulf Civil Society Associations Forum (GCSAF)
  18. Human Rights First (HRF)
  19. International Media Support (IMS)
  20. Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture
  21. Lawyers Rights Watch Canada (LRWC)
  22. LuaLua Center for Human Rights (LCHR)
  23. No Peace Without Justice (NPWJ)
  24. PEN American Center
  25. Pen International
  26. The Arab NGO Network for Development (ANND)
  27. The National Lawyers Guild International Committee
  28. The Observatory for the Protection of Human Rights Defenders (OMCT-FIDH)
  29. Tunisian Initiative for Freedom of Expression
  30. Vivarta
21 Mars 2013
Abdulhadi and Zainab Al-Khawaja on hunger strike

On 17 March 2013, human rights defenders Abdulhadi Al-Khawaja andZainab Al-Khawaja began a hunger strike to protest against a new requirement by prison authorities that they wear prison uniforms.

The hunger strike began after authorities refused to allow visits by relatives unless the human rights defenders complied with this new rule. It has been reported that Abdulhadi Al-Khawaja's health is deteriorating rapidly and that he has been refused medical treatment.

Abdulhadi Al-Khawaja is a prominent human rights defender and former Front Line Defenders Protection Coordinator for the Middle East and North Africa, who is serving a life sentence passed following a grossly unfair trial.

His daughter Zainab Al-Khawaja is also a prominent human rights defender and a blogger who has been active in calling for political reform and democracy in Bahrain. She currently remains in detention in Hoora Detention Centre.

22 Juin 2011
Human rights defender Abdulhadi Al Khawaja receives life sentence after unfair trial marred by serious and credible allegations of torture

Former Front Line Protection Coordinator for the Middle East and prominent member of the Bahrain Centre for Human Rights, Abdulhadi Al Khawaja was sentenced to life imprisonment on 22 June 2011 by a military court in Bahrain. Front Line deplores and condemns the life sentence passed and the sentences handed down to the other 20 activists at the same court sitting including the 15 year prison sentence passed in absentia on blogger and founder of Bahrainonline.org Ali Abdulemam and calls for both men to be acquitted. Abdulhadi Al Khawaja was viciously assaulted and arrested on 9 April 2011and since his arrest he has been reportedly subjected to torture, ill treatment and attempted sexual assault. Fair trial procedures have been grossly and continuously violated throughout his detention and court hearings.

The following is a list of examples of the flagrant breaches of Abdulhadi Al Khawaja's right to a fair trial at the hands of the Bahraini authorities:

1. He was held incommunicado and reported that he was tortured following his arrest.

2. He was denied access to his lawyer during his initial 20 days in detention. This constitutes a violation of the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR) to which Bahrain is party, namely its Article 14 which requires States to ensure access to full access to legal representation and adequate time to prepare the defence.

3. He was tried before a military court which describes itself as the “Bahraini Lower National Safety Court”. The bringing of civilians to trial before a military court, is in open contradiction of established international jurisprudence. It is also of dubious legality under Bahraini law and the Bahraini Constitution. However, an appeal to the Constitutional Court in this regard was refused by the National Safety Court.

4. The sitting of the Bahraini Lower National Safety Court in Abdulhadi Al Khawaja's trial also appears to be unconstitutional on the basis that, inter alia, some of the charges brought against the defendant had been made before this court was established in accordance with a State of National Safety declared by the King of Bahrain on 15 March 2011.

5. Abdulhadi Al Khawaja attempted to speak at each of his previous trial hearings on the 9th, 12th and 16th of May and make complaints about the torture he claims to have endured. On each occasion he was silenced by the judges who refused to investigate the claims of torture. This constitutes a violation of Bahrain international obligations under Article 12 of the Convention Against Torture (CAT), which it acceded to on 6 March 1998. CAT Article 12 requires States to conduct a prompt and impartial investigation wherever there is reasonable ground to believe that an act of torture has been committed. The visible signs on Abdulhadi Al Khawaja's face provided a strong indication that an act of torture was committed.

6. Abdulhadi Al Khawaja and his family were intimidated by court officials who seemed to consider them responsible for the presence of international trial observers. During the hearing of 12 May, the Al Khawaja family was eventually not allowed to see him in apparent retaliation for the presence of trial observers in the court building.

Front Line is seriously concerned by yesterday's verdict and the denial of Abdulhadi Al Khawaja's right to a fair trial and the denial of such a right to the other 20 activists including human rights defenders sentenced yesterday. Front Line reiterates its call on the Bahraini authorities to immediately release all human rights defenders and to guarantee in all circumstances that they are able to carry out their legitimate human rights activities without fear of reprisals and free of all restrictions including judicial harassment.