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Des membres du CADEF suivis et harcelés par la police

Statut: 
Harcèlement
À propos de la situation

Dans la soirée du 7 février 2020, deux camions, sans plaque d'immatriculation, du Service national de renseignement (SEBIN), ont bloqué la rue devant la résidence du défenseur des droits humains Alexander Olvera dans la ville de San Carlos. Les agents du SEBIN sont restés postés devant le domicile du défenseur pendant plus de deux heures avec les feux de détresse de leurs camions clignotants tout le temps.

Le 21 novembre 2019, cinq membres de l'organisation de défense des droits humains CADEF ont été suivis, arrêtés et harcelés par les forces de sécurité dans plusieurs lieux des villes de Cojedes et Tinaquillo, après avoir participé à une manifestation pacifique.

À propos du Centro de Acción y Defensa por los Derechos Humanos (CADEF)

CADEFLe Centro de Acción y Defensa por los Derechos Humanos (CADEF) est une organisation qui se consacre à la promotion et à la défense des droits humains à Cojedes, dans le nord-ouest du Venezuela. Il vise à éduquer, former et apporter les outils nécessaires à l'autonomisation des nouvelles générations de défenseur-ses des droits humains. Le CADEF surveille et documente les violations des droits humains perpétrées dans le contexte de la crise nationale qui touche actuellement le Venezuela. Il organise des ateliers, des campagnes et des activités de plaidoyer qui contribuent aux défis sociaux et juridiques auxquels le gouvernement est confronté dans cet environnement.

16 Février 2020
Harcèlement et intimidation continus contre les membres du CADEF

Dans la soirée du 7 février 2020, deux camions, sans plaque d'immatriculation, du Service national de renseignement (SEBIN), ont bloqué la rue devant la résidence du défenseur des droits humains Alexander Olvera dans la ville de San Carlos. Les agents du SEBIN sont restés postés devant le domicile du défenseur pendant plus de deux heures avec les feux de détresse de leurs camions clignotants tout le temps.

C'est la deuxième fois de suite qu'Alexander Olvera est harcelé de cette manière. Le 30 janvier 2020 vers minuit, des agents du SEBIN dans un camion Toyota sans plaque d'immatriculation se sont également présentés à l'extérieur de sa maison et sont restés dans les environs pendant un certain temps avant de partir.

Alexander Olvera supervise les relations publiques et la recherche au Centre d'action et de défense des droits humains (CADEF), une organisation dédiée à la promotion et à la défense des droits humains à Cojedes, dans le nord-ouest du Venezuela. Les deux incidents se sont produits peu de temps après que des membres du CADEF, dont Alexander Olvera, ont participé à un événement le 28 janvier 2020 destiné à former la Coalition anti-corruption avec une autre ONG.

Ce ne sont que les incidents les plus récents d'une série d'actes d'intimidation et de harcèlement orchestrés par les autorités vénézuéliennes contre les membres de l'organisation. Le 23 avril 2019, des agents de la police d'État ont procédé à une perquisition illégale et arbitraire du domicile d'un des membres du CADEF. Le 21 novembre 2019, cinq membres du CADEF ont été suivis, arrêtés et harcelés par les forces de sécurité à plusieurs endroits dans les villes de Cojedes et Tinaquillo, après avoir participé à une manifestation pacifique.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par le fait que les fonctionnaires utilisent leur autorité pour intimider les défenseur-ses des droits humains. Elle reste alarmée par les plaintes répétées qu'elle reçoit au sujet des fonctionnaires responsables d'agression et d'intimidation contre ceux qui défendent les droits humains et exercent leur droit à la liberté d'expression et d'association au Venezuela.

26 Novembre 2019
Des membres du CADEF suivis et harcelés par la police

Le 21 novembre 2019, cinq membres de l'organisation de défense des droits humains CADEF ont été suivis, arrêtés et harcelés par les forces de sécurité dans plusieurs lieux des villes de Cojedes et Tinaquillo, après avoir participé à une manifestation pacifique.

Télécharger l'appel urgent

Le Centro de Acción y Defensa por los Derechos Humanos (CADEF) est une organisation qui se consacre à la promotion et à la défense des droits humains à Cojedes, dans le nord-ouest du Venezuela. Il vise à éduquer, former et apporter les outils nécessaires à l'autonomisation des nouvelles générations de défenseur-ses des droits humains. Le CADEF surveille et documente les violations des droits humains perpétrées dans le contexte de la crise nationale qui touche actuellement le Venezuela. Il organise des ateliers, des campagnes et des activités de plaidoyer qui contribuent aux défis sociaux et juridiques auxquels le gouvernement est confronté dans cet environnement.

Le 21 novembre 2019, cinq membres du CADEF, Gabriel Aranguren, Luis Henriquez, Erick José García Lucena, Carlos Cisneros et Richard Medina ont utilisé des photographies, des vidéos et des entretiens pour documenter la manifestation nationale organisée dans le cadre de la "Journée de l'étudiant", organisée pacifiquement par les étudiants de la ville de San Carlos. Après la manifestation, qui s'est déroulée sans violence ni répression policière directe, des responsables de la Police nationale bolivarienne (PNB) et de la Garde nationale bolivarienne (GNB) se sont approchés des défenseur-ses des droits humains pour les photographier avec leur téléphone portable. Ensuite, lorsque les défenseur-ses des droits humains sont retournés à leur véhicule pour revenir dans la ville de Tinaquillo, ils ont été suivis par deux véhicules banalisés et une moto officielle qui leur ont ordonné de s'arrêter. Ils ont été détenus pendant une heure et demie sans qu'on ne leur fournisse aucune information sur les raisons de leur détention. Ils ont ensuite été pris en photo un par un. Une fois autorisés à poursuivre leur voyage, ils ont été arrêtés à trois reprises par la police à différents points de contrôle sur la route, où ils ont de nouveau été photographiés, et on leur a dit que l'ordre avait été donné de les fouiller.

Front Line Defenders est préoccupée par le fait que les fonctionnaires utilisent leur autorité pour intimider les défenseur-ses des droits humains. Front Line Defenders s'inquiète particulièrement des nombreuses plaintes qu'elle reçoit et selon lesquelles des agents publics, notamment de la Police nationale bolivarienne (PNB) et de la Garde nationale bolivarienne (GNB), sont coupables d'avoir agressé et intimidé ceux qui défendent les droits humains et qui exercent leur droit à la liberté d'expression et d'association au Venezuela.

Front Line Defenders s'oppose à l'utilisation de tactiques d'intimidation à l'encontre des défenseur-ses des droits humains au Venezuela. Ces actes créent un climat défavorable à la défense des droits humains et découragent la poursuite de toute action en vue de les protéger, ce qui est essentiel dans une société démocratique. Cet environnement affecte négativement tous les défenseur-ses des droits humains qui élèvent la voix et documentent les atteintes aux droits humains dans le pays.