Le défenseur des droits humains Jimmy Sham brutalement agressé
Le 16 octobre 2019 vers 19 h 30, au moins quatre assaillants brandissant marteaux et couteaux ont attaqué le défenseur des droits humains Jimmy Sham Tsz-kit (岑子杰) dans une rue du quartier de Mong Kok à Hong Kong. Jimmy Sham a été blessé à la tête; aux genoux et aux coudes. Il était étendu sur le trottoir et ses blessures saignaient lorsque des policiers sont arrivés sur les lieux. Il est désormais dans un état stable et en train de récupérer après avoir reçu des soins d'urgence à l'hôpital.
Jimmy Sham est un défenseur des droits humains qui plaide pour les réformes démocratiques et l'égalité des droits pour les personnes LGBT à Hong Kong. Il est membre du parti pro-démocratie, la Ligue des sociaux-démocrates, et il est en lisse pour un siège au conseil du district de Sha Tin lors des prochaines élections du district qui auront lieu le mois prochain. Il est actuellement responsable du Civil Human Rights Front (CHRF), une coalition de plus de cinquante organisations de la société civile qui œuvre pour la promotion des réformes démocratiques et sur un large éventail de questions relatives aux droits humains à Hong Kong. Depuis juin, le CHRF a organisé plusieurs grandes manifestations contre le projet de loi sur l'extradition proposé par le gouvernement de Hong Kong, qui aurait permis le transfert de suspects de droit pénal de Hong Kong vers la Chine continentale, où ils risquent fortement d'être soumis à des mauvais traitements dans des centres de détention et à des procès inéquitables, dans un système judiciaire fondamentalement défectueux contrôlé par le parti communiste au pouvoir de Chine. Malgré les annonces du gouvernement selon lesquelles le projet de loi serait retiré, les manifestations se sont poursuivies et les revendications se sont élargies pour inclure la responsabilité pour la violence policière ainsi qu'une réforme démocratique totale.
Le 16 octobre 2019 vers 19 h 30, au moins quatre assaillants brandissant marteaux et couteaux ont attaqué le défenseur des droits humains Jimmy Sham Tsz-kit (岑子杰) dans une rue du quartier de Mong Kok à Hong Kong. Jimmy Sham a été blessé à la tête; aux genoux et aux coudes. Il était étendu sur le trottoir et ses blessures saignaient lorsque des policiers sont arrivés sur les lieux. Il est désormais dans un état stable et en train de récupérer après avoir reçu des soins d'urgence à l'hôpital.
Jimmy Sham est un défenseur des droits humains qui plaide pour les réformes démocratiques et l'égalité des droits pour les personnes LGBT à Hong Kong. Il est membre du parti pro-démocratie, la Ligue des sociaux-démocrates, et il est en lisse pour un siège au conseil du district de Sha Tin lors des prochaines élections du district qui auront lieu le mois prochain. Il est actuellement responsable du Civil Human Rights Front (CHRF), une coalition de plus de cinquante organisations de la société civile, qui œuvre pour la promotion des réformes démocratiques et sur un large éventail de questions relatives aux droits humains à Hong Kong. Depuis juin, le CHRF a organisé plusieurs grandes manifestations contre le projet de loi sur l'extradition proposé par le gouvernement de Hong Kong, qui aurait permis le transfert de suspects de droit pénal de Hong Kong vers la Chine continentale, où ils risquent fortement d'être soumis à des mauvais traitements dans des centres de détention et à des procès inéquitables, dans un système judiciaire fondamentalement défectueux contrôlé par le parti communiste au pouvoir de Chine. Malgré les annonces du gouvernement selon lesquelles le projet de loi serait retiré, les manifestations se sont poursuivies et les revendications se sont élargies pour inclure la responsabilité pour la violence policière ainsi qu'une réforme démocratique totale.
Il s'agit de la seconde attaque en moins de deux mois contre Jimmy Sham. Le 29 août 2019, des hommes masqués l'ont attaqué ainsi qu'une connaissance, dans un restaurant du district de Kowloon. L'attaque s'est produite le même jour où la police a interdit une manifestation que le CHRF avait prévu d'organiser durant le week-end. Jimmy Sham n'a pas été blessé et la personne qu'il connaissait s'en est tirée avec des blessures mineures. Trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette agression.
Selon le CHRF, le 16 octobre 2019, lorsque Jimmy Sham a été attaqué à coups de marteau et de couteau, des personnes se trouvant à proximité ont tenté d'intervenir. Les agresseurs les ont menacés avec des couteaux et ont pris la fuite en voiture après avoir infligé des blessures graves à Jimmy Sham. Au moment de l'attaque, Jimmy Sham se rendait à une réunion du CHRF où le groupe devait discuter d'un autre grand rassemblement prévu le 20 octobre mais interdit par la police le 18 octobre.
En vertu d’une ordonnance sur l’ordre public à Hong Kong, les organisateurs de manifestations publiques rassemblant plus de trente personnes doivent en informer la police sept jours à l’avance et obtenir un "avis de non-objection" de la police avant de poursuivre. Au cours des dernières semaines, la police a interdit un certain nombre de rassemblements ou de marches prévus, y compris ceux organisés par la CHRF. Contrairement à la Chine continentale, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) s'applique à Hong Kong. Le Comité des droits de l'Homme des Nations Unies, qui surveille le respect du traité, a déclaré en 2013 que la mise en œuvre de l'ordonnance sur l'ordre public pourrait entrainer des "restrictions excessives" du droit de réunion pacifique garanti par le PIDCP. L’invocation par le gouvernement de Hong Kong, le 4 octobre 2019, de l’ordonnance sur la régulation d’urgence, qui date de l’époque coloniale et qui vise à édicter un règlement interdisant l’utilisation de masques faciaux lors des manifestations autorisées ou interdites, est totalement incompatible avec le droit international relatif aux droits humains et porte atteinte aux droits de réunion.
Dans une déclaration publique prononcée le 12 septembre 2019, à propos de préoccupations relatives à la violence contre les manifestants et les défenseur-ses des droits humains à Hong Kong, quatre experts des Nations unies ont rappelé au gouvernement de Hong Kong que le PIDCP lui impose "de protéger la sécurité et les droits de ceux qui participent aux rassemblements et de créer un environnement propice à une expression diversifiée et pluraliste des idées et des désaccords à l'encontre de la politique gouvernementale".
Front Line Defenders condamne fermement l'attaque contre Jimmy Sham et est profondément préoccupée par d'autres cas d'attaques physiques à l'encontre des défenseur-ses des droits humains, des manifestants et des journalistes à Hong Kong, notamment l'attaque nocturne contre des manifestants et des passants par un groupe de plus de 100 hommes dans et autour d'une gare de Yuen Long le 21 juillet 2019. Ces attaques, combinées à des cas d’usage excessif de la force par la police lors des manifestations publiques et à la réglementation interdisant le port de masques, ont un effet dissuasif sur tous ceux qui organisent, soutiennent et participent à des rassemblements pacifiques pour promouvoir et défendre leurs droits humains et leurs libertés fondamentales pourtant garantis par le droit de Hong Kong et le droit international.