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Attaques, intimidation et tentative d'intrusion contre le CCDA

Statut: 
Attaquée et intimidée
À propos de la situation

Le 29 juin 2017, huit inconnus qui portaient des cagoules ont tenté de s'introduire par effraction dans les bureaux du Comité Campesino del Altiplano – CCDA (Comité paysan des hauts-plateaux) à Coban, dans le département de l'Alta Verapaz. Le 26 juin 2017, des coups de feu ont été tirés pendant une réunion du CCDA à Nuevo Centro.

À propos de Lesbia Artola

lesbia_artola.jpgLesbia Artola est membre du Comité Campesino del Altiplano – CCDA (Comité paysan des hauts-plateaux) à Coban, dans le département de l'Alta Verapaz, au Guatemala. Le CCDA est une organisation paysanne qui œuvre pour promouvoir l'accès à la terre ainsi que le droit du travail des paysans mayas. Il fournit un soutien pour la terre et le crédit, notamment des bourses ainsi que des formations sur les droits des paysans. Au niveau national, le CCDA fait partie de la Coordinación Nacional de Organizaciones Campesinas - CNOC (Coordination nationale des organisations paysannes), qui aide les paysans à s'organiser pour faire respecter leurs droits fondamentaux.

5 Juillet 2017
Attaques, intimidation et tentative d'intrusion contre le CCDA

Le 29 juin 2017, huit inconnus qui portaient des cagoules ont tenté de s'introduire par effraction dans les bureaux du Comité Campesino del Altiplano – CCDA (Comité paysan des hauts-plateaux) à Coban, dans le département de l'Alta Verapaz. Le 26 juin 2017, des coups de feu ont été tirés pendant une réunion du CCDA à Nuevo Centro.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Le 29 juin 2017 vers 1h30, huit inconnus cagoulés ont tenté de forcer la porte et la barrière des bureaux du CCDA. Les agresseurs ont menacé les membres de l'organisation qui étaient présents, dont Lesbia Artola et Analy Noriega, déclarant "ça arrive parce que vous défendez les communautés qui aiment les problèmes". Les inconnus ont intimidé les membres du CCDA, ainsi que les familles d'une communauté voisine que l'organisation héberge, pendant près d'une demie-heure avant de prendre la fuite en voiture.

Ce n'est pas la première fois que les membres du CCDA sont pris pour cible à cause de leur travail en faveur des droits humains. Le 26 juin 2017 vers 11H30, plusieurs coups de feu ont été tirés par des inconnus pendant une réunion entre Lesbia Artola, Analy Noriega et d'autres défenseur-ses des droits humains de 20 communautés locales. Heureusement personne n'a été blessé. La réunion était organisée pour soutenir la communauté Choctún, à Nuevo Centro, qui fait face à un conflit foncier qui menace de déplacer la communauté entière. Le même jour, deux inconnus sont entrés dans les bureaux du CCDA et ont commencé à intimider les membres, déclarant que les terres contestées dans la communauté de Choctún, à Nuevo Centro, seraient transférées à la coopérative de Chilté, la partie adverse dans ce conflit.

Front Line Defenders a déjà signalé des cas de violations perpétrées contre les défenseur-ses des droits des populations autochtones et du droit à la terre au Guatemala, notamment Eugenio López y López, Aura Lolita Chávez, Carlos Maaz Coc, Abelino Chub Caal et Angélica Choc.

Front Line Defenders condamne les agressions et les actes d'intimidation perpétrés contre les membres du CCDA et les autres défenseur-ses des droits humains au Guatemala, car tout cela semble lié à leur travail en faveur des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à:

1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'agression et les actes d'intimidation contre Lesbia Artola et Analy Noriega, ainsi que les autres membres du CCDA, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

2. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Lesbia Artola et Analy Noriega et de tous les autres membres du CCDA;

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Guatemala puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.