Plusieurs organisations de la société civile suspendues arbitrairement
Entre le 14 novembre 2024 et le 22 novembre 2024, trois organisations de la société civile (OSC) éthiopienne de premier plan ont vu leurs activités en Éthiopie suspendues par l’Authority for Civil Society Organizations (ACSO), sans avertissement préalable et avec effet immédiat. Les organisations ont été ciblées, car, selon l’ACSO, leurs activités portent atteinte aux intérêts du public et de l’État.
Le Center for Advancement of Rights and Democracy (CARD) est une organisation de défense des droits humains qui œuvre pour la participation de la société civile dans les espaces physiques et numériques pour la protection des droits humains et la promotion d’une culture démocratique en Éthiopie. Depuis 2019, CARD œuvre pour garantir le respect des droits humains, faire progresser la démocratisation et promouvoir une culture de la non-violence par le biais de la sensibilisation, de la formation, de la recherche et de l’autonomisation des individus et des communautés afin qu’ils participent de manière significative aux processus démocratiques et qu’ils revendiquent leurs droits.
Entre le 14 novembre 2024 et le 22 novembre 2024, trois organisations de la société civile (OSC) éthiopienne de premier plan ont vu leurs activités en Éthiopie suspendues par l’Authority for Civil Society Organizations (ACSO), sans avertissement préalable et avec effet immédiat. Les organisations ont été ciblées, car, selon l’ACSO, leurs activités portent atteinte aux intérêts du public et de l’État.
Le Center for Advancement of Rights and Democracy (CARD) est une organisation de défense des droits humains qui œuvre pour la participation de la société civile dans les espaces physiques et numériques pour la protection des droits humains et la promotion d’une culture démocratique en Éthiopie. Depuis 2019, CARD œuvre pour garantir le respect des droits humains, faire progresser la démocratisation et promouvoir une culture de la non-violence par le biais de la sensibilisation, de la formation, de la recherche et de l’autonomisation des individus et des communautés afin qu’ils participent de manière significative aux processus démocratiques et qu’ils revendiquent leurs droits.
The Association for Human Rights in Ethiopia (AHRE) est une organisation qui se consacre à la promotion de la protection des droits humains en Éthiopie, en menant des enquêtes basées sur la recherche au niveau national. Pour ce faire, l’organisation examine la situation des droits humains dans le pays et mène des actions de sensibilisation et d’autres tâches connexes qui ne peuvent être menées efficacement par d’autres organisations de défense des droits humains en raison de restrictions juridiques et administratives et de risques relatifs à la sécurité.
Lawyers for Human Rights (LHR) est une organisation qui soutient les avocats qui travaillent dans le domaine des droits humains en Éthiopie. LHR s’emploie à doter les avocats de connaissances et de compétences, à renforcer leur rôle dans la promotion et la protection des droits humains, à soutenir les groupes vulnérables et à remédier aux violations des droits humains par le biais de litiges stratégiques.
Le 14 novembre 2024, l’ACSO a téléphoné au Center for the Advancement of Rights and Democracy (CARD) pour l’informer que ses activités étaient suspendues. Une semaine plus tard, le 22 novembre 2024, l’ACSO a téléphoné et envoyé une lettre à l’Association for Human Rights in Ethiopia (AHRE) indiquant que ses activités devaient être suspendues avec effet immédiat. Le même jour, Lawyers for Human Rights (LHR) a également reçu une lettre lui notifiant la suspension de ses activités. Les organisations sont été ciblées parce que, selon l’ACSO, leurs activités portent atteinte aux intérêts du public et de l’État.
Au début de l’année, des organisations internationales ont fait part de leurs préoccupations concernant l’augmentation des actes d’intimidation, de harcèlement et de menaces de la part des forces de sécurité et des services de renseignement éthiopiens à l’encontre d’organisations éthiopiennes de défense des droits humains de premier plan dans le pays, notamment le Conseil éthiopien des droits de l’homme (EHRCO), la plus ancienne organisation indépendante de défense des droits de l’homme en Éthiopie. Depuis février 2024, les forces de sécurité et agents des services de renseignement du gouvernement suivent les membres du personnel des organisations de défense des droits humains sur leur lieu de travail et à leur domicile, et leur ont demandé de cesser leur travail et leurs reportages sur les droits humains. Les DDH ont également fait part de leurs préoccupations quant au fait que l’ACSO a cessé d’enregistrer de nouvelles organisations de la société civile de défense des droits humains depuis au moins le mois d’août 2023.
Front Line Defenders condamne fermement la suspension des activités du Center for the Advancement of Rights and Democracy, de l’Association for Human Rights in Ethiopia, et de Lawyers for Human Rights (LHR) par l’Authority for Civil Society Organizations en Éthiopie. En outre, Front Line Defenders exprime sa profonde inquiétude face à la répression accrue à laquelle les OSC sont confrontées en Éthiopie, forçant les organisations à fermer et leurs membres à quitter le pays, ce qui contribue au rétrécissement de l’espace civique dans le pays.
Front Line Defenders exhorte les autorités éthiopiennes à :
- Annuler la décision de l’ACSO de suspendre les activités des trois OSC, le Center for the Advancement of Rights and Democracy (CARD), l’Association for Human Rights in Ethiopia (AHRE), et Lawyers for Human Rights (LHR) ;
- Mettre fin aux actions ciblées contre les OSC dans le pays et veiller à ce que tous les défenseur⸱ses des droits humains et toutes les organisations en Éthiopie puissent mener leurs activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains sans restrictions injustifiées et sans crainte de harcèlement, de menaces ou de représailles.