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Détention arbitraire de dix défenseurs des droits humains

Statut: 
Libérés
À propos de la situation

Le 20 octobre 2020, le tribunal pénal de Nouakchott Ouest a condamné les défenseurs des droits humains Ahmed Mouhamed Moukhtar, Abderahmane Haddad et Outhmane Boubacar à huit mois de prison et à une amende de 2000 ouguiya (44 €) pour blasphème en vertu de l'article 306 du code pénal mauritanien. Les défenseurs des droits humains Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac ont été condamnés à six mois de prison et à une amende de 15000 ouguiya (330 €) pour cybercrimes en vertu de l'article 21 de la loi sur la cybercriminalité.

Le 26 février 2020, Mekfoula Mint Brahim, Mini Brahim et Ahmeddou Nafee ont été libérés sans aucune charge retenue contre eux. Quatre jours plus tôt, Cheikhani Cheikh et Ahmed Amar avaient été libérés de la même manière. Cinq autres défenseurs des droits humains qui avaient été arrêtés avec eux le 18 février sont toujours en détention. Ahmed Mouhamed Moukhtar, Abderahmane Haddad et Outhmane Boubacar ont été accusés de blasphème en vertu de l'article 306 du code pénal mauritanien, un crime passible de la peine de mort. Deux autres défenseurs des droits humains, Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac, ont été accusés de cybercrimes en vertu de l'article 21 de la loi sur la cybercriminalité.

Le 18 février 2020, 14 défenseurs des droits humains ont été arrêtés par la police et placés en détention au commissariat spécial de la police judiciaire de Nouakchott. Dix d'entre eux sont toujours en détention, tandis que quatre ont été libérés sous caution.

 

About Mekfoula Mint Brahim

MekfoulaMekfoula Mint Brahim est une défenseuse des droits humains qui lutte contre l'extrémisme religieux et les pratiques discriminatoires en Mauritanie, en particulier la discrimination à l'égard des femmes et des membres des communautés Haratines et d'Afrique subsaharienne. Elle est la présidente de Pour une Mauritanie Verte et Démocratique, une organisation de défense des droits humains fondée en 2009 qui mène des projets d'autonomisation des femmes dans les zones rurales. Elle est également membre de l'Alliance pour la Refondation de l'Etat Mauritanien (AREM), une organisation qui promeut la bonne gouvernance et lutte contre l'impunité.

28 Octobre 2020
Cinq défenseurs des droits humains condamnés et libérés

Le 20 octobre 2020, le tribunal pénal de Nouakchott Ouest a condamné les défenseurs des droits humains Ahmed Mouhamed Moukhtar, Abderahmane Haddad et Outhmane Boubacar à huit mois de prison et à une amende de 2000 ouguiya (44 €) pour blasphème en vertu de l'article 306 du code pénal mauritanien. Les défenseurs des droits humains Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac ont été condamnés à six mois de prison et à une amende de 15000 ouguiya (330 €) pour cybercrimes en vertu de l'article 21 de la loi sur la cybercriminalité.

Les cinq défenseurs des droits humains ayant purgé leur peine, ils ont été libérés le 26 octobre 2020 de la prison de Dar Naim à Nouakchott Nord, où ils étaient détenus depuis le 26 février 2020, suite à leur arrestation une semaine auparavant.

Le 18 février 2020, les cinq défenseurs des droits humains ainsi que Mekfoula Mint Brahim et huit autres défenseurs ont été arrêtés pour la deuxième fois en cinq jours par la police dans la ville de Nouakchott. Les arrestations ont eu lieu après que les défenseurs des droits humains aient participé à une réunion organisée le 13 février 2020 par les organisations Pour une Mauritanie Verte et Démocratique et l'Alliance pour la Refondation de l'Etat Mauritanien (AREM) dans une auberge à Nouakchott appartenant à Mekfoula Mint Brahim. Les défenseurs ont été accusés de participer à un rassemblement non autorisé et d'appartenir à un groupe promouvant la laïcité.

Quatre des défenseurs ont été libérés sous caution le 18 février 2020, le même jour que leur arrestation. Cinq autres défenseurs, Cheikhani Cheikh, Ahmed Amar, Mekfoula Mint Brahim, Mini Brahim et Ahmeddou Nafee ont été libérés sans charge les 22 et 26 février. Le 26 février, Ahmed Mouhamed Moukhtar, Abderahmane Haddad et Outhmane Boubacar ont été accusés de blasphème en vertu de l'article 306 du code pénal mauritanien, tandis que Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac ont été accusés de cybercrimes en vertu de l'article 21 de la loi sur la cybercriminalité. Les cinq défenseurs des droits humains ont été transférés à la prison de Dar Naim à Nouakchott Nord le même jour.

Front Line Defenders est très préoccupée par la condamnation d'Ahmed Mouhamed Moukhtar, Abderahmane Haddad, Outhmane Boubacar, Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac, qu'elle considère comme une tentative visant à délégitimer et à criminaliser leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

28 Février 2020
Cinq défenseurs des droits humains libérés et cinq autres accusés

Le 26 février 2020, Mekfoula Mint Brahim, Mini Brahim et Ahmeddou Nafee ont été libérés sans aucune charge retenue contre eux. Quatre jours plus tôt, Cheikhani Cheikh et Ahmed Amar avaient été libérés de la même manière. Cinq autres défenseurs des droits humains qui avaient été arrêtés avec eux le 18 février sont toujours en détention. Ahmed Mouhamed Moukhtar, Abderahmane Haddad et Outhmane Boubacar ont été accusés de blasphème en vertu de l'article 306 du code pénal mauritanien, un crime passible de la peine de mort. Deux autres défenseurs des droits humains, Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac, ont été accusés de cybercrimes en vertu de l'article 21 de la loi sur la cybercriminalité.

Le 18 février 2020, Mekfoula Mint Brahim était l'une des 14 défenseurs des droits humains arrêtés pour la deuxième fois en cinq jours par la police à Nouakchott. Si quatre défenseurs ont été libérés sous caution le même jour, dix d'entre eux étaient toujours détenus. Les arrestations ont eu lieu après que les défenseurs des droits humains aient participé à une réunion organisée le 13 février 2020 par les organisations Pour une Mauritanie Verte et Démocratique et l'Alliance pour la Refondation de l'Etat Mauritanien (AREM) dans une auberge à Nouakchott appartenant à Mekfoula Mint Brahim. Les défenseurs ont été accusés de participer à un rassemblement non autorisé et d'appartenir à un groupe promouvant la laïcité.

Tout en se félicitant de la libération de Mekfoula Mint Brahim, Mini Brahim, Ahmeddou Nafee, Cheikhani Cheikh et Ahmed Amar, Front Line Defenders est très préoccupée par le maintien en détention et les accusations portées contre Ahmed Mouhamed Moukhtar, Abderahmane Haddad, Outhmane Boubacar, Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac, car Front Line Defenders pense qu'ils sont pris pour cible uniquement en raison de leurs activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités mauritaniennes à libérer immédiatement et sans condition les cinq défenseurs des droits humains et à abandonner toutes les charges retenues contre eux.

21 Février 2020
Détention arbitraire de dix défenseurs des droits humains

Le 18 février 2020, 14 défenseurs des droits humains ont été arrêtés par la police et placés en détention au commissariat spécial de la police judiciaire de Nouakchott. Dix d'entre eux sont toujours en détention, tandis que quatre ont été libérés sous caution.

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Mekfoula Mint Brahim est une défenseuse des droits humains qui lutte contre l'extrémisme religieux et les pratiques discriminatoires en Mauritanie, en particulier la discrimination à l'égard des femmes et des membres des communautés Haratines et d'Afrique subsaharienne. Elle est la présidente de Pour une Mauritanie Verte et Démocratique, une organisation de défense des droits humains fondée en 2009 qui mène des projets d'autonomisation des femmes dans les zones rurales. Elle est également membre de l'Alliance pour la Refondation de l'Etat Mauritanien (AREM), une organisation qui promeut la bonne gouvernance et lutte contre l'impunité.

Le 13 février 2020, les organisations Pour une Mauritanie Verte et Démocratique et l'AREM ont tenu une réunion dans une auberge à Nouakchott appartenant à Mekfoula Mint Brahim. Le même jour, la police a arrêté 14 défenseurs des droits humains qui ont assisté à la réunion, dont Mekfoula Mint Brahim, les membres de l'AREM Mini Brahim, Cheikhani Cheikh, Abderahmane Haddad, Ahmed Mohamed Mokhtar, Ahmeddou Nafee et Outhmane Boubacar, ainsi qu'Ahmed Amar, Mohamed Haida et Mohamed Val Isaac. Ils ont été placés en détention au commissariat spécial de la police judiciaire de Nouakchott. Ils ont été libérés sous caution le lendemain.

Le 17 février, suite à une demande de la police, Mekfoula Mint Brahim s'est présentée au commissariat spécial de la police judiciaire de Nouakchott. Les policiers l'ont ignorée, elle a donc décidé de rentrer chez elle après avoir laissé ses coordonnées au commissariat.

Le jour suivant, les 14 défenseurs des droits humains ont été à nouveau arrêtés. Quatre d'entre eux ont été libérés sous caution le même jour, dont Aminetou Mint El Moctar, qui est la présidente de l'Association des femmes cheffes de famille.

Les dix autres défenseurs des droits humains sont toujours en détention. Ils sont détenus dans trois postes de police différents à Nouakchott. Après que leurs téléphones portables aient été fouillés, ils ont été accusés d'appartenir à un groupe de promotion de la laïcité. Cependant, aucune charge officielle n'a été retenue contre eux et ils n'ont pas été présentés devant un juge.

Front Line Defenders est très préoccupée par l'arrestation arbitraire de 14 défenseurs des droits humains et la détention actuelle de dix d'entre eux, car Front Line Defenders pense qu'ils sont pris pour cible uniquement en raison de leurs activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains.