Back to top

Arrestation arbitraire du défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko

Statut: 
Libéré sous caution
À propos de la situation

Le 27 juillet 2020, le tribunal de première instance de Yaoundé-Ekounou a condamné le défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko à une amende de 50 000 francs CFA (76 euros) et au paiement de dépens solidaires à hauteur de 36 550 francs CFA (56 euros) après l'avoir déclaré coupable de "rébellion".

Le 22 mai 2020, le défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko a été libéré sous caution.

Le 16 mai 2020, le défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko a été arbitrairement arrêté par des gendarmes dans sa résidence familiale à Yaoundé. Le défenseur est toujours détenu dans une cellule de la gendarmerie de Mimboman, à Yaoundé.

À propos Séverin Le Juste Bikoko

Séverin Le Juste Bikoko est un défenseur des droits humains et membre de Tournons La Page Cameroun (TLP), un mouvement promouvant l'aternance démocratique et la participation citoyenne. L'organisation TLP est active dans 10 pays africains et défend la liberté d'expression et de réunion dans le cadre d'efforts visant à engager tous les niveaux de la société civile dans le processus démocratique. Elle mène principalement ses activités de plaidoyer par le biais de manifestations, de campagnes et de débats publics.

3 Novembre 2020
Séverin Le Juste Bikoko reconnu coupable et condamné à une amende

Le 27 juillet 2020, le tribunal de première instance de Yaoundé-Ekounou a condamné le défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko à une amende de 50 000 francs CFA (76 euros) et au paiement de dépens solidaires à hauteur de 36 550 francs CFA (56 euros) après l'avoir déclaré coupable de "rébellion". L'avocat du défenseur fera appel.

Séverin Le Juste Bikoko a été arrêté le 16 mai 2020 et détenu dans une cellule du poste de gendarmerie de Mimboman. Le défenseur des droits humains a été accusé de "rébellion" et libéré sous caution le 22 mai 2020.

22 Mai 2020
Séverin Le Juste Bikoko libéré sous caution

Le 22 mai 2020, le défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko a été libéré sous caution.

Il est accusé de rébellion et, s'ils est reconnu coupable, il risque jusqu'à quatre ans de prison. La date de l'audience n'est toujours pas fixée.

 

19 Mai 2020
Arrestation arbitraire du défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko

Le 16 mai 2020, le défenseur des droits humains Séverin Le Juste Bikoko a été arbitrairement arrêté par des gendarmes dans sa résidence familiale à Yaoundé. Le défenseur est toujours détenu dans une cellule de la gendarmerie de Mimboman, à Yaoundé.

Télécharger l'appel urgent

Séverin Le Juste Bikoko est un défenseur des droits humains et membre de Tournons La Page Cameroun (TLP), un mouvement promouvant l'alternance démocratique et la participation citoyenne. L'organisation TLP est active dans 10 pays africains et défend la liberté d'expression et de réunion dans le cadre d'efforts visant à engager tous les niveaux de la société civile dans le processus démocratique. Elle mène principalement ses activités de plaidoyer par le biais de manifestations, de campagnes et de débats publics.

Le 16 mai 2020, vers 6h30 du matin, des gendarmes sont arrivés au domicile de la famille de Séverin Le Juste Bikoko pour l'arrêter. Comme ils n'étaient en possession d'aucun mandat ou document officiel justifiant leur présence, le défenseur a refusé d'être arrêté et a fermé le portail de la résidence. Cependant, les gendarmes ont enfoncé le portail et ont arrêté Séverin Le Juste Bikoko. Son père Jean-Marc Bikoko, défenseur des droits humains et point focal au niveau national de Dynamique Citoyenne, un réseau d'organisations de la société civile camerounaise qui mènent des actions de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération et de plaidoyer, était présent dans la maison au moment de l'arrestation de son fils. Jean-Marc Bikoko a rapporté que le gendarme responsable de l'arrestation lui a dit qu'ils arrêtaient Séverin Le Juste Bikoko dans le cadre d'une opération d'arrestation de "bandits" dans la zone. Le gendarme a déclaré au père de Séverin Le Juste Bikoko que le défenseur des droits humains aurait refusé d'obtempérer à leur tentative d'arrestation, ce que les personnes présentes lors de l'arrestation ont démenti. Séverin Le Juste Bikoko n'a pas eu recours à la violence ni tenté de fuir, mais s'est contenté de fermer le portail car les gendarmes n'ont pas produit de preuve d'un mandat d'arrêt ou d'un quelconque document officiel. Le défenseur a été arrêté arbitrairement et placé dans une cellule du poste de gendarmerie de Mimboman.

Les 18 et 19 mai au matin, Séverin Le Juste Bikoko a été présenté devant un juge, mais n'a pas été informé des charges retenues contre lui. Jean-Marc Bikoko estime que l'arrestation arbitraire de son fils Séverin Le Juste Bikoko est une mesure de représailles pour leurs activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains.

Séverin Le Juste Bikoko a été arrêté le 15 septembre 2015 avec Jean-Marc Bikoko et les défenseurs des droits humains Agnès Adelaide Metougou, Ndjalla Epangue Yves et Jessie Bikoko. Il a été accusé de désobéissance et de rébellion en relation avec un incident survenu lors d'un atelier organisé par Dynamique Citoyenne pour marquer la Journée internationale de la démocratie. Les forces de sécurité les ont arrêtés pour avoir prétendument refusé de respecter les ordres de l'officier de la sous-division, qui avait ordonné la suspension de l'atelier. Cependant, aucun document officiel n'a été présenté pour appuyer cet ordre. Après leur arrestation, les défenseurs des droits humains ont été conduits au poste de police central n°1 où ils ont passé la nuit avant d'être transférés à l'Académie de police du quartier Tsinga à Yaoundé. Le 23 septembre 2015, Séverin Le Juste Bikoko et les autres défenseurs ont été libérés sans caution par ordonnance du Tribunal de Première Instance. Ils devaient initialement comparaître à nouveau devant la Cour le 28 octobre 2015, mais l'audience a été ajournée à plusieurs reprises. La prochaine audience est prévue pour le 27 mai 2020.