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Arrestation et détention arbitraires de 13 défenseurs des droits humains et membres de la LUCHA

Statut: 
Condamnés
À propos de la situation

Le 1 avril 2022, 13 défenseurs des droits humains et membres de la LUCHA ont été condamnés par le tribunal militaire de Béni à un an de prison et une amende de 250 milles Franc Congolais (soit 113 Euro). Le verdict a été annoncé en absence de leurs avocats. Le tribunal les a jugés coupables de « violation de l’état de siège déclaré dans la région du Nord-Kivu » et d’« incitation à la désobéissance civile ».

Le 2 février 2022, lors d’une audience devant le tribunal régional de Beni, le procureur de Beni a requis une peine de deux ans pour les 13 défenseur⸱ses des droits humains et membres de LUCHA. Les défenseur·ses qui ont été violemment arrêtés lors d’une manifestation pacifique le 13 novembre 2021 sont accusés de « violation de l’état de siège déclaré dans la région du Nord-Kivu » et d’« incitation à la désobéissance civile ». Les 13 défenseur·ses sont toujours détenus à la prison centrale de Beni.

Le 13 novembre 2021, 13 défenseurs des droits humains et membres de la LUCHA ont été violemment et arbitrairement arrêtés lors d'une manifestation pacifique à Beni par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la police. Les défenseurs des droits humains avaient exprimé pacifiquement leur indignation face à la situation sécuritaire préoccupante à Beni-Ituri. Les défenseurs sont détenus à la prison de Kangbayi sans être inculpés.

About the HRD

La LUCHA est un mouvement de jeunes de la société civile non-violent et non-partisan fondé en juin 2012 à Goma, au Nord-Kivu. Le mouvement milite pour la justice sociale et la responsabilité en RDC à travers des campagnes, et encourage les citoyens congolais à lutter pour la promotion et le respect des droits humains.

5 Avril 2022
13 membres de la LUCHA condamné à un an de prison

Le 1 avril 2022, 13 défenseurs des droits humains et membres de la LUCHA ont été condamnés par le tribunal militaire de Béni à un an de prison et une amende de 250 milles Franc Congolais (soit 113 Euro). Le verdict a été annoncé en absence de leurs avocats. Le tribunal les a jugés coupables de « violation de l’état de siège déclaré dans la région du Nord-Kivu » et d’« incitation à la désobéissance civile ».

Daniel Dimanja Dany, Archimède Ependa, Kasereka Liko Esai, Kasonia Lwatumba Elyse, Kasereka Kabunga Joel, Paluku Kighoma Dieumerci, Érick Sankara, Paméla Shabani, Kabambi Jireh, Georges Mumbere, Muhindo Lufungula Jeanpy, Paluku Vihamba et Muhindo Mupika Eddy sont des défenseur⸱ses des droits humains et membres de l’organisation Lutte pour le Changement (Fight for Change – LUCHA). LUCHA est un mouvement de la jeunesse, citoyen, non violent et non partisan, fondé en juin 2012 à Goma, dans le Nord-Kivu. Le mouvement plaide pour la justice sociale et la responsabilité en RDC par le biais de campagnes et encourage les citoyens congolais à lutter pour la promotion et le respect des droits humains.

Le 13 novembre 2021, les 13 défenseur⸱ses et membres de LUCHA ont été arrêtés violemment et arbitrairement alors qu’ils manifestaient pacifiquement contre la situation sécuritaire préoccupante à Beni-Ituri, où au moins 672 civils ont été tués par des groupes armés non identifiés entre mai et septembre 2021. Ils dénonçaient également l’inefficacité de l’état de siège actuel et demandaient au Parlement de ne pas voter pour son extension. Bien qu’ils n’aient pas été officiellement accusés ni traduits devant un juge au moment de leur arrestation, les défenseur·ses ont été accusés par le maire de Beni d’avoir violé l’état de siège déclaré dans la région du Nord-Kivu et d’avoir incité à la désobéissance civile.

Ce n’est pas la première fois que les membres de LUCHA font l’objet de représailles à cause de leur travail pacifique en faveur des droits humains. De 2020 à décembre 2021, plus de 19 membres de LUCHA ont été arrêtés et détenus arbitrairement, tandis que deux ont été tués par les forces de sécurité lors de manifestations pacifiques. Les membres de LUCHA et les défenseurs des droits humains Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa ont été libérés le 6 novembre 2021, après avoir passé respectivement 4 et 3 mois en détention arbitraire.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la condamnation des 13 membres de LUCHA et par les charges portées contre eux, car elle est convaincue que cela est directement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.. LUCHA is a non-violent and non-partisan youth civil society movement founded in June 2012 in Goma, North Kivu. The movement advocates for social justice and accountability in DRC through campaigns, and encourages Congolese citizens to fight for the promotion and respect of human rights.

16 Février 2022
13 défenseur⸱ses des droits humains et membres de LUCHA risquent deux ans de prison

Le 2 février 2022, lors d’une audience devant le tribunal régional de Beni, le procureur de Beni a requis une peine de deux ans pour les 13 défenseur⸱ses des droits humains et membres de LUCHA. Les défenseur·ses qui ont été violemment arrêtés lors d’une manifestation pacifique le 13 novembre 2021 sont accusés de « violation de l’état de siège déclaré dans la région du Nord-Kivu » et d’« incitation à la désobéissance civile ». Les 13 défenseur·ses sont toujours détenus à la prison centrale de Beni.

Daniel Dimanja Dany, Archimède Ependa, Kasereka Liko Esai, Kasonia Lwatumba Elyse, Kasereka Kabunga Joel, Paluku Kighoma Dieumerci, Érick Sankara, Paméla Shabani, Kabambi Jireh, Georges Mumbere, Muhindo Lufungula Jeanpy, Paluku Vihamba et Muhindo Mupika Eddy sont des défenseur⸱ses des droits humains et membres de l’organisation Lutte pour le Changement (LUCHA). LUCHA est un mouvement de la jeunesse, citoyen, non violent et non partisan, fondé en juin 2012 à Goma, dans le Nord-Kivu. Le mouvement plaide pour la justice sociale et la responsabilité en RDC par le biais de campagnes et encourage les citoyens congolais à lutter pour la promotion et le respect des droits humains.

Le 13 novembre 2021, les 13 défenseur⸱ses et membres de LUCHA ont été arrêtés violemment et arbitrairement alors qu’ils manifestaient pacifiquement contre la situation sécuritaire préoccupante à Beni-Ituri, où au moins 672 civils ont été tués par des groupes armés non identifiés entre mai et septembre 2021. Ils dénonçaient également l’inefficacité de l’état de siège actuel et demandaient au Parlement de ne pas voter pour son extension. Bien qu’ils n’aient pas été officiellement accusés ni traduits devant un juge au moment de leur arrestation, les défenseur·ses ont été accusés par le maire de Beni d’avoir violé l’état de siège déclaré dans la région du Nord-Kivu et d’avoir incité à la désobéissance civile. Les défenseur·ses sont toujours détenus à la prison centrale de Beni. Les conditions y sont très mauvaises, avec trois défenseur·ses actuellement malades, blessés et ayant besoin de soins médicaux.

Ce n’est pas la première fois que les membres de LUCHA font l’objet de représailles à cause de leur travail pacifique en faveur des droits humains. De 2020 à décembre 2021, plus de 19 membres de LUCHA ont été arrêtés et détenus arbitrairement, tandis que deux ont été tués par les forces de sécurité lors de manifestations pacifiques. Les membres de LUCHA et les défenseurs des droits humains Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa ont été libérés le 6 novembre 2021, après avoir passé respectivement 4 et 3 mois en détention arbitraire.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention arbitraire des 13 membres de LUCHA et par les accusations portées contre eux, car elle est convaincue que cela est directement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

 

9 Décembre 2021
Arrestation et détention arbitraires de 13 défenseurs des droits humains et membres de la LUCHA

Le 13 novembre 2021, 13 défenseurs des droits humains et membres de la LUCHA ont été violemment et arbitrairement arrêtés lors d'une manifestation pacifique à Beni par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la police. Les défenseurs des droits humains avaient exprimé pacifiquement leur indignation face à la situation sécuritaire préoccupante à Beni-Ituri. Les défenseurs sont détenus à la prison de Kangbayi sans être inculpés.

Daniel Dimanja Dany, Archimede Ependa, Kasereka Liko Esai, Kasonia Lwatumba Elyse, Kasereka Kabunga Joel, Paluku Kighoma Dieumerci, Erick Sankara, Pamela Shabani, Kabambi Jireh, Georges Mumbere, Muhindo Lufungula Jeanpy, Paluku Vihamba, Muhindo Mupika Eddy sont des défenseurs des droits humains et membres de l'association Lutte pour le Changement (Fight for Change – LUCHA). La LUCHA est un mouvement de jeunes de la société civile non-violent et non-partisan fondé en juin 2012 à Goma, au Nord-Kivu. Le mouvement milite pour la justice sociale et la responsabilité en RDC à travers des campagnes, et encourage les citoyens congolais à lutter pour la promotion et le respect des droits humains.

Le 13 novembre 2021, les 13 défenseurs des droits humains et membres de la LUCHA ont été arrêtés de manière violente et arbitraire alors qu'ils manifestaient pacifiquement contre la situation sécuritaire préoccupante à Beni-Ituri, où au moins 672 civils ont été tués par des groupes armés non identifiés de mai à septembre 2021. Ils dénonçaient également l'inefficacité de l'état de siège actuel et demandaient au parlement de ne pas voter sa prolongation. Bien qu'ils n'aient pas été formellement inculpés ni traduits devant un juge, les défenseurs ont été accusés par le maire de Beni d'avoir violé l'état de siège décrété dans la région du Nord-Kivu et d'incitation à la désobéissance civile. Les défenseurs des droits humains sont toujours illégalement détenus à la prison de Kangbayi. Les conditions y sont très mauvaises avec trois défenseurs actuellement malades, ayant subi des blessures et nécessitant des soins médicaux. Ils sont tous détenus dans la même cellule avec plusieurs autres detenus dans ce contexte de la pandémie de COVID 19.

Ce n'est pas la première fois que les membres de la LUCHA subissent des représailles pour leur travail pacifique en faveur des droits humains. De 2020 à décembre 2021, plus de 19 membres de LUCHA ont été arbitrairement arrêtés et détenus tandis que 2 ont été tués par les forces de sécurité lors de manifestations pacifiques. Les membres de la LUCHA et défenseurs des droits humains Parfait Muhani and Ghislain Muhiwa ont été libérés le 6 novembre 2021, après avoir passé respectivement 4 et 3 mois en détention arbitraire.

Front Line Defenders exprime sa profonde préoccupation concernant la détention arbitraire des 13 membres de LUCHA et les charges retenues contre eux, car elle est convaincue que cela est directement lié à leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités de la RDC à:

1. Libérer immédiatement et sans condition les défenseurs des droits humains Daniel Dimanja Dany, Archimede Ependa, Kasereka Liko Esai, Kasonia Lwatumba Elyse, Kasereka Kabunga Joel, Paluku Kighoma Dieumerci, Erick Sankara, Pamela Shabani, Kabambi Jireh, Georges Mumbere, Vihindo Palukuung Jeanpy, Muhindo Mupika Eddy;

2. Cesser tout autre harcèlement envers les membres de la LUCHA;

3. Veiller à ce que le traitement des 13 défenseurs des droits humains pendant leur détention respecte les conditions énoncées dans l'« Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à toute forme de détention ou d'emprisonnement », adopté par la résolution 43/ 173 du 9 décembre 1988;

4. Garantir en toutes circonstances que tous les défenseurs des droits humains en RDC puissent mener à bien leurs activités légitimes de défense des droits humains sans crainte de représailles et sans aucune restriction, y compris le harcèlement judiciaire.