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Détention au secret d'Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad par les autorités saoudiennes et risque d'expulsion vers le Soudan

Statut: 
Expulsé et arrêté
À propos de la situation

Le 3 septembre 2017, les autorités soudanaises ont refusé d'autoriser le défenseur des droits humains Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad à recevoir une visite de sa famille à l'occasion de l'Aïd el-Adha (Aïd el-Kebir), en dépit des demandes répétées.

Le 11 juillet 2017, Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad a été expulsé au Soudan et arrêté par les services de renseignements soudanais à son arrivée; il est détenu dans la prison de Khartoum.

 

À propos de Mohammad Sayyed Ahmad

al-qasem_mohammad_sayyed_ahmad.jpgAl-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad est un comptable soudanais qui travaille en Arabie Saoudite. Avant d'arriver en Arabie Saoudite, le défenseur avait fondé un groupe appelé Abna’ Al-Sahafa (citoyens d'Al-Sahafa) à Khartoum. Actuellement, le groupe fournit une aide et des services de base à la population soudanaise dans le besoin. Après son départ du Soudan, le défenseur a continué à s'impliquer activement dans ce groupe. Depuis l'Arabie Saoudite, il offre un soutien logistique et financier aux personnes qui ont besoin de médicaments et de soins médicaux après une hausse écrasante du prix des médicaments au Soudan. Le défenseur des droits humains plaide activement en faveur des droits du peuple soudanais par le biais des réseaux sociaux en réponse aux atrocités commises par les autorités soudanaises, en signe de désobéissance civile. Al-Qasam Mohammad Sayyed Ahmad gère aussi une page Facebook intitulée Ma’asi Hukm Al-Askar wa Al-Kayzan au Soudan (Les tragédies militaires et le régime de Kayzan au Soudan).”

8 Février 2017
Interrogatoire et détention d'Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad

Le 8 février, les autorités saoudiennes ont interrogé les défenseurs des droits humains Al-Waleed Taha et Al-Qasem Ahmad lors de 8 sessions d'interrogatoire. Les défenseur ont été interrogés par les autorités saoudiennes à propos de leur activisme sur les réseaux sociaux et ils attendent désormais leur procès. Lorsqu'ils qu'ils ont été arrêtés le 21 décembre 2016, les deux défenseurs ont été détenus au secret en Arabie Saoudite jusqu'au 13 février, lorsqu'ils ont enfin pu voir des membres de leur famille. Les DDH ont appris qu'ils risquaient d'être expulsés au Soudan, où ils risqueraient d'être torturés et de subir d'autres mauvais traitements.

 

6 Janvier 2017
Détention au secret d'Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad par les autorités saoudiennes et risque d'expulsion vers le Soudan

En date du 6 janvier 2017, les autorités saoudiennes détiennent les défenseurs des droits humains soudanais M. Al-Waleed Imam Hasan Taha et M. Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad depuis 16 jours dans un lieu inconnu, sans accusation et sans leur permettre de contacter un avocat. Les deux défenseurs risquent d'être expulsés au Soudan où ils pourraient être torturés et/ou maltraités.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Le 21 décembre, plusieurs membres des services de renseignements saoudiens ont arrêté Al-Waleed Taha et Al-Qasem Ahmad à Riyad. Les défenseurs ont été conduits vers leurs domiciles respectifs où les services de renseignements ont mené une perquisition. Selon la femme d'Al-Waleed Taha , Mme Nahed Al-Mubarak, les services de renseignements saoudiens n'ont présenté ni de mandat de perquisition ni de mandat d'arrêt lorsqu'ils sont entrés chez elle. Al-Waleed Taha n'a pas été autorisé à parler à sa femme qui se trouvait dans la pièce à côté.

Selon le frère d'Al-Qasem, M. Khaled Ahmad, aucun mandat de perquisition n'a été présenté pendant la fouille du domicile d'Al-Qasem Ahmad. Les agents de renseignements n'ont pas été brusques et ont tenté de calmer la femme du défenseur en lui disant que son mari ne serait absent que pour 40 minutes le temps d'un interrogatoire et qu'ils le ramèneraient. Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad a pu parler à sa femme pendant 30 secondes quelques heures après la fouille de la maison, et il a dit qu'il était en sécurité et que le gouvernement soudanais semblait avoir porté plainte contre Al-Waleed Taha et lui-même à Khartoum. Il n'a pas été vu depuis.

Les autorités saoudiennes ont refusé de révéler l'endroit où se trouvent les défenseurs des droits humains à leurs familles et avocats, affirmant que c'est "secret". Les familles de Al-Waleed Taha et Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad craignent que les défenseurs soient expulsés au Soudan, où ils risquent d'être torturés et/ou maltraités à cause de leur travail en faveur des droits humains au Soudan.

Front Line Defenders condamne la détention d'Al-Waleed Taha et Al-Qasem Ahmad par les autorités saoudiennes, et pense qu'elle est uniquement liée à son travail légitime pour la promotion et la protection des droits humains au Soudan. Front Line Defenders appelle à la libération immédiate et sans condition des défenseurs et à leur retour.

Front Line Defenders exhorte les autorités saoudiennes à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Al-Waleed Imam Hasan Taha et Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad, car Front Line Defenders pense qu'ils sont détenus uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Prendre les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique d'Al-Waleed Imam Hasan Taha et Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad, et garantir que leur traitement en prison corresponde à toutes les conditions établies dans les " Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de détention ou Emprisonnement " adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 173 du 9 décembre 1988;

3. Garantir qu'Al-Waleed Imam Hasan Taha et Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad aient accès immédiatement et sans entrave à leurs familles et avocats;

4. Garantir qu'Al-Waleed Imam Hasan Taha et Al-Qasem Mohammad Sayyed Ahmad ne soient pas expulsés au Soudan;

5. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Arabie Saoudite puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.