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Akram Ahmed plusieurs fois convoqué et retenu par les autorités soudanaises

Statut: 
convoqué et détenu
À propos de la situation

le 26 novembre 2016 vers 16h30, le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) soudanais a arrêté M. Akram Ahmed. Il a été placé en détention puis libéré à minuit mais convoqué à un interrogatoire le lendemain matin à 8h. Depuis le 27 novembre, Akram Ahmed est convoqué et interrogé quotidiennement de 08h du matin à minuit. Ses collègues craignent qu'il soit torturé ou maltraité.
 

À propos d'Akram Ahmed

akram_ahmedAkram Ahmed est confondateur du mouvement Girifina (y'en a marre) et il fait également du bénévolat dans plusieurs organisations caritatives au Soudan. Girifna est un mouvement populaire et non violent qui promeut la participation des citoyens soudanais à des mouvements qui plaident en faveur d'un Soudan démocratique qui respecte les droits civils, les droits des femmes, la liberté de la presse et la liberté de religion.

1 Décembre 2016
Akram Ahmed plusieurs fois convoqué et retenu par les autorités soudanaises

Le 26 novembre 2016 vers 16h30, le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) soudanais a arrêté M. Akram Ahmed. Il a été placé en détention puis libéré à minuit mais convoqué à un interrogatoire le lendemain matin à 8h. Depuis le 27 novembre, Akram Ahmed est convoqué et interrogé quotidiennement de 08h du matin à minuit. Ses collègues craignent qu'il soit torturé ou maltraité.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Le 26 novembre vers 16h30, le NISS a arrêté Akram Ahmed près de chez lui, dans le quartier de Wad Nobawi d'Um Durman, à Khartoum. Le défenseur a été retenu puis libéré à minuit avec l'ordre de revenir dans les bureaux du NISS à 8h le lendemain matin. Depuis le 27 novembre, Akram Ahmed est convoqué et interrogé quotidiennement dans les bureaux du NISS de 08h du matin à minuit.  S'il ne se présentait pas devant le NISS il serait arrêté.  Cette tactique d'interrogatoires réguliers serait employée dans le but d'entraver le travail d'organisateur communautaire et de défenseur des droits humains d'Akram Ahmed, compte tenu des appels à la désobéissance civile et à manifester pacifiquement au Soudan. Entre le 7 et le 26 novembre, le NISS a aussi convoqué Akram Ahmed plusieurs fois afin de l'interroger.

Depuis le 6 juin 2014, Akram Ahmed a été arrêté cinq fois par le NISS. À chaque fois qu'il a été arrêté, le défenseur a été torturé et maltraité. Il a été violemment passé à tabac et privé de sommeil, mais aussi menacé d'être condamné à mort, emprisonné à vie et de violences sexuelles. En septembre 2014, tandis qu'il était en état d'arrestation, le défenseur a été contraint à porter une lourde chaise de bureau pendant des heures et de s'asseoir sur les genoux en levant les bras au dessus de la tête là aussi pendant plusieurs heures. On l'a obligé à rester debout au soleil plusieurs heures par jours pendant trois jours consécutifs. Le traitement infligé à Akram Ahmed pendant sa détention lui a laissé des séquelles physiques et il doit désormais suivre un traitement médical.

Les informations fournies par la société civile soudanaise illustrent une tendance des autorités soudanaises à convoquer et détenir des militants et défenseur-ses des droits humains pour les interroger et exiger de les revoir le lendemain. Cette tactique serait utilisée pour entraver leurs activités pour la promotion et la protection des droits humains et leur participation au mouvement de désobéissance civile dans le pays. La désobéissance civile vise à protester contre les mesures d'austérité mises en place par le gouvernement soudanais ce mois-ci; ces mesures ont fait que les prix des produits de base, en particulier les médicaments, ont doublé.

Front Line Defenders est préoccupée par les nombreuses convocations et les interrogatoires d'Akram Ahmed et d'autres défenseur-ses des droits humains. Front Line Defenders craint aussi vivement qu'Akram Ahmed soit torturé et maltraité par le NISS car cela s'est déjà produit par le passé et que plusieurs organisations ont dénoncé l'usage de la torture et des mauvais traitements par le NISS soudanais.

Front Line Defenders exhorte les autorités de la République du Soudan à:
 

1. Libérer immédiatement et sans conditions Akram Ahmed et s'abstenir de le convoquer pour l'interroger et l'arrêter, tout comme d'autres défenseur-ses des droits humains, car Front Line Defenders pense qu'ils sont harcelés uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Akram Ahmed;

3. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les allégations de torture et mauvais traitements infligés à Akram Ahmed, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

4. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains en République du Soudan et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.