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Enlèvement du défenseur des droits humains Abdul Nondo

Statut: 
Affaire gagnée
À propos de la situation

L'audience du défenseur des droits humains Abdul Nondo se déroulera les 18 et 19 septembre 2018.

Le 26 mars 2018, Abdul Nondo a été libéré sous caution par le tribunal d'Iringa. L'audience préliminaire de l'affaire a eu lieu le 10 avril 2018. Le procès aura lieu les 18 et 19 avril 2018. Abdul avait été placé en détention par le Directeur des enquêtes criminelles de Dar Es Salaam en Tanzanie. Il avait été enlevé par des inconnus le 7 mars avant d'être libéré le lendemain dans une zone isolée située à plus de 500 km de l'endroit où il avait été enlevé.

À propos du DDH

hrd_abdul_nondo.jpegAbdul Nongo est défenseur des droits humains et président de Tanzania Students’ Networking Programme (TSNP). Il est aussi étudiant en troisième année à l'Université de Dar Es Salaam. TSNP est une organisation non gouvernementale basée à Dar Es Salaam qui travaille avec des étudiants sur la construction des capacités et des programmes de plaidoyer pour leur permettre de plaider au niveau local, national et international en faveur des droits humains et de la démocratie. Plus récemment, Abdul Nono a particulièrement critiqué la police et les autorités tanzaniennes concernant l'exécution extrajudiciaire d'un étudiant lors d'un rassemblement étudiant le 17 février 2018.

25 Mars 2018
Le défenseur des droits humains Abdul Nondo accusé et maintenu en détention

Mise à jour: L'audience du défenseur des droits humains Abdul Nondo se déroulera les 18 et 19 septembre 2018.

Mise à jour: Le 26 mars 2018, Abdul Nondo a été libéré sous caution par le tribunal d'Iringa. L'audience préliminaire de l'affaire a eu lieu le 10 avril 2018. Le procès aura lieu les 18 et 19 avril 2018. Abdul avait été placé en détention par le Directeur des enquêtes criminelles de Dar Es Salaam en Tanzanie. Il avait été enlevé par des inconnus le 7 mars avant d'être libéré le lendemain dans une zone isolée située à plus de 500 km de l'endroit où il avait été enlevé.

Le 21 mars 2018, la police a retenu deux chefs d'accusation contre Abdul Nondo, qui est détenu depuis le 8 mars 2018.

Abdul Nondo est défenseur des droits humains et président de Tanzania Students’ Networking Programme (TSNP). Il est aussi étudiant en troisième année à l'Université de Dar Es Salaam. TSNP est une organisation non gouvernementale basée à Dar Es Salaam qui travaille avec des étudiants sur la construction des capacités et des programmes de plaidoyer pour leur permettre de plaider au niveau local, national et international en faveur des droits humains et de la démocratie. Plus récemment, Abdul Nondo a particulièrement critiqué la police et les autorités tanzaniennes concernant l'exécution extrajudiciaire d'un étudiant lors d'un rassemblement étudiant le vendredi 16 février 2018.

Le 21 mars 2018, la police a conduit Abdul Nondo de Dar Es Salaam au tribunal d'Iringa, la ville dans laquelle il a signalé avoir été enlevé par des inconnus la veille de sa détention par la police. Deux chefs d'accusation ont été retenus contre le défenseur : "publication de fausses informations" contraires à la section 16 de la loi N°14 de 2015 sur les cybercrimes, et pour avoir "donné de fausses informations à une personne employée du service public", ce qui est contraire à la section 122 (a) du Code pénal.

Abdul Nondo a été enlevé par des inconnus le 7 mars avant d'être libéré le lendemain dans une zone isolée, à 500 km de l'endroit où il a été enlevé. Il avait alerté ses amis au sujet de son enlèvement en leur envoyant un message sur WhatsApp disant "je suis en danger".

Le 8 mars 2018, Abdul Nondo a rejoint un poste de police à Iringa où il voulait appeler sa famille et lui dire où il se trouvait. Le défenseur des droits humains n'a pas été autorisé à quitter le poste de police d'Iringa et a été conduit à Dar Es Salaam où il a été placé en détention par le directeur des enquêtes criminelles. Ni sa famille ni ses avocats n'ont été autorisés à lui rendre visite.

La police affirme qu'Abdul Nondo n'a pas été enlevé mais qu'il s'est rendu à Iringa pour rendre visite à sa petite amie et qu'il a envoyé un message privé sur WhatsApp à ses amis afin de tromper le public. La cour statuera sur l'affaire d'Abdul Nondo le 26 mars 2018.

D'autres membres du TSNP sont également harcelés par la police et ont reçu l'ordre de se présenter au poste de police le 14 mars 2018 pour être interrogés. Le 15 novembre 2017, le directeur du département juridique du TSNP, Bob Chacha Wangwe, a été condamné à un an et demi de prison ou une amende de 5 millions de shillings tanzaniens par le tribunal de Kisutu à Dar Es Salaam. Le défenseur a été reconnu coupable de "publication de fausses informations", en vertu de la section 16 de la loi de 2015 sur les cybercrimes, en lien avec des commentaires qu'il a postés sur Facebook et qui remettaient en question le respect des procédures lors des élections de 2015 à Zanzibar. Il est actuellement en train de faire appel de sa condamnation.

Front Line Defenders fait part de ses vives préoccupations concernant la détention d'Abdul Nondo, car cela fait part d'une plus vaste campagne de harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains en Tanzanie.

17 Mars 2018
Abdul Nondo détenu par la police après son enlèvement

Le défenseur des droits humains Abdul Nondo est détenu depuis sept jours par le directeur des enquêtes criminelles, à Dar Es Salaam, en Tanzanie. Il avait été enlevé par des inconnus le 7 mars, avant d'être libéré le lendemain, dans une zone reculée située à 500km du lieu de son enlèvement.

Abdul Nondo est défenseur des droits humains et président de Tanzania Students’ Networking Programme (TSNP). Il est aussi étudiant en troisième année à l'Université de Dar Es Salaam. TSNP est une organisation non gouvernementale basée à Dar Es Salaam qui travaille avec des étudiants sur la construction des capacités et des programmes de plaidoyer pour leur permettre de plaider au niveau local, national et international en faveur des droits humains et de la démocratie. Plus récemment, Abdul Nondo a particulièrement critiqué la police et les autorités tanzaniennes concernant l'exécution extrajudiciaire d'un étudiant lors d'un rassemblement étudiant le vendredi 16 février 2018.

Le 8 mars 2018, Abdul Nondo a rejoint un poste de police à Iringa où il voulait appeler sa famille et lui dire où il se trouvait. La veille, le défenseur avait été enlevé par des inconnus, conduit à 500km de Dar Es Salaam, et abandonné dans une zone reculée à Iringa, dans le sud de la Tanzanie. Ses amis ont été alertés de son enlèvement lorsqu'il leur a envoyé un message disant "je suis en danger" dans la soirée du 7 mars 2018.

Le défenseur des droits humains n'a pas été autorisé à quitter le poste de police d'Iringa et a été conduit à Dar Es Salaam où il a été placé en détention par le directeur des enquêtes criminelles. Ni sa famille ni ses avocats n'ont été autorisés à lui rendre visite et la police affirme qu'Abdul Nondo n'a pas réellement été enlevé, mais qu'il se trouvait à Iringa pour rendre visite à sa petite amie.

Pour le moment, aucune charge n'a été portée contre le défenseur des droits humains. Ses avocats sont en train de faire une demande d'habeas corpus pour obliger la police à traduire Abdul Nondo devant un juge, conformément aux normes internationales. D'autres membres du TSNP sont également harcelés par la police et ont reçu l'ordre de se présenter au poste de police le 14 mars 2018 pour être interrogés. 

Front Line Defenders fait part de ses vives préoccupations concernant la détention d'Abdul Nondo, car cela fait part d'une plus vaste campagne de harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains en Tanzanie.

 

8 Mars 2018
Enlèvement du défenseur des droits humains Abdul Nondo

Le 7 mars 2018, le défenseur des droits humains Abdul Nondo a été enlevé à Dar Es Salaam par des inconnus, et conduit dans une zone isolée à Iringa, dans le sud de la Tanzanie, à environ 500 km de l'endroit où il a été enlevé.

Download Urgent Appeal

Le 8 mars 2018, Abdul Nondo a réussi à rejoindre un poste de police à Iringa et à appeler sa famille afin de lui dire où il se trouve. Le défenseur a été conduit à plus de 500km de Dar Es Salaam et abandonné dans une zone isolée à Iringa, dans le sud de la Tanzanie.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par la détérioration du climat pour les défenseur-ses des droits humains en Tanzanie, mise en lumière dans une déclaration de la délégation de l'UE en Tanzanie. Depuis l'élection du président John P. Magafuli en 2015, les défenseur-ses des droits humains, journalistes et leaders de l'opposition sont ciblés par l'acharnement judiciaire, des actes d'intimidation et de violence. Front Line Defenders a récemment signalé le meurtre du défenseur des droits humains Godrey Luena, le 22 février 2018, attaqué et tué devant chez lui dans la région de Morogoro.

Ce n'est pas la première fois qu'un membre de TSNP est pris pour cible à cause de son travail en faveur des droits humains. Le 15 novembre 2017, le défenseur Bob Chacha Wangwe a été condamné à trois ans de prison et à une amende de 5 millions de shillings tanzaniens par le tribunal de Kisutu à Dar Es Salaam. Le défenseur a été arrêté le 7 mai 2016 et détenu pendant 12 jours avant d'être libéré sous caution en attendant le procès. Bob Chacha Wangwe avait posté des commentaires sur Facebook remettant en question le respect des procédures démocratiques lors des élections de 2015 à Zanzibar. Il est actuellement en train de faire appel de sa condamnation.

Front Line Defenders fait part de ses vives préoccupations quant à l'enlèvement d'Abdul Nondo, et considère que cela fait partie d'une campagne de harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains en Tanzanie.

Front Line Defenders exhorte les autorités tanzaniennes à:

1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'enlèvement du défenseur des droits humains Abdul Nondo, dans le but d'assurer sa protection, de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Tanzanie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.